Michaël et Guillaume ont raison

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

Il y a quelques mois j’ai eu des entretiens intéressants avec les militants cyclistes que sont Michaël Gosselin et Guillaume Faffard. Ces derniers me martelaient, pratiquement en cadence, que pour un trajet urbain de quelques kilomètres, il valait mieux utiliser son vélo qu’une auto parce que c’est plus rapide. J’ai donc décidé de les prendre au mot.

Par Martin Claveau

Depuis quelques temps, je fais donc fréquemment l’expérience de partir de Limoilou sur mon vélo pour aller visiter mes parents, qui vivent maintenant au CHSLD Sacré-Cœur, dans Saint-Sauveur. J’avoue ici, bien candidement, que Michael et Guillaume avaient raison.

Il me faut, la plupart du temps, moins de dix minutes pour partir du bureau et me rendre au CHSLD, alors que quand je prends ma voiture, ça s’étire souvent entre 12 et 16 minutes. Ça dépend de l’heure, du trafic et des lumières. Mon expérience prouve donc ce qu’ils avançaient. Pire, aucun de mes essais en voiture ne s’avéra plus rapide, pour me rendre, que le vélo depuis deux mois.

Ceci dit, moi qui affectionne écouter la radio, je ne suis pas tellement servi en vélo, mais j’avoue que ça me procure un genre de quiétude que la voiture ne me donne pas. Pour mon trajet, je privilégie les pistes cyclables, mais je ne me limite pas à celles-ci.

Ainsi, je confesse que je prends souvent certains sens uniques de Saint-Sauveur à l’envers et que je ne fais pas tellement mes stops. Moi qui ai pas mal toujours fait du vélo par agrément, j’avoue que le vélo utilitaire a ses charmes. Par contre, j’admets que quand il fait froid et qu’il pleut, de côté, comme dans Forest Gump, ça peut représenter une expérience plutôt désagréable.

Étrangement, ceci dit, ce qui me restreint le plus dans mon utilisation du vélo, ce n’est pas la température, ni le manque de pistes cyclables. Non, ce serait plutôt la crainte de me le faire voler. Je trouve ça déplaisant de devoir barrer mon vélo à chaque fois, comme s’il s’agissait de la réserve fédérale américaine. C’est « gossant », mais je n’ai pas trop le choix.

Dans les derniers mois, j’ai vu un type se faire voler le sien, en direct, près de chez-moi. Il est entré chez lui quelques secondes pour chercher ses clefs et pouf! Un « weirdo » lui a chippé pour décamper avec au soleil couchant.

Le père d’un ami de classe de ma fille s’est fait dérober le sien, bien barré, dans sa propre cour en pleine nuit. Des amis voisins se sont faits défoncer la remise, par des malpropres, qui en ont profité pour prendre leurs vélos de montagne. Notre ancien rédacteur en chef, Gabriel Côté, s’était aussi fait voler le sien, chez lui. En fait, à peu près tout le monde a ses histoires de vol de vélo à raconter. Le nombre de larcins me semble donc assez élevé et, la plupart du temps, c’est foutu. Il n’y pas moyen de les retrouver. J’ai acheté le mien en 2006 et s’il est un peu dépassé aujourd’hui, il fait la « job », alors ça ne me tenterait pas de me le faire chiper.

Tout ça pour dire que je trouve que ça serait bien pratique qu’il existe des stationnements pour vélo qui seraient installés à différents endroits en ville et auxquels on pourrait s’abonner. Un genre de truc où on pourrait barrer facilement son bicycle à pédale sans crainte de le revoir dans la vitrine d’un « pawn shop » une demie heure plus tard.

Je rêve donc de pouvoir me garer simplement, sécuritairement et d’avoir l’esprit tranquille. Si ça se faisait, ça simplifierait grandement mes déplacements en vélo. Si on m’éliminait l’angoisse de me faire voler, je serais partant pour me servir encore plus de mon vélo et mes amis Michaël et Guillaume seraient sans doute bien contents.

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