Un nouvel immeuble sur le boulevard des Capucins

Une maquette du projet "Franky".Une maquette du projet "Franky". Photo : Courtoisie, Quinzhee architecture.

Le boulevard des Capucins commence à se refaire une beauté. La firme Quinzhee architecture vient d’annoncer Franky, un projet de 24 unités de logements avec un rez-de-chaussée commercial, sans stationnement.

L’immeuble sera situé au 550, boulevard des Capucins. Les logements seront pour la plupart des 3½ et des 4½. Selon ce qui est prévu, la construction devrait débuter à l’automne 2022, et les logements devraient pouvoir être occupés en juillet 2023. 

L’architecte fondateur de Quinzhee Architecture, Guillaume Fafard, voit dans ce secteur un fort potentiel de développement.

« En ce moment, ce n’est pas agréable pour les piétons de circuler sur le boulevard des capucins. Il y a beaucoup de voitures et elles roulent assez rapidement. En bâtissant des logements, ça va faire une présence humaine qui permettra déjà de réduire un peu le trafic », explique-t-il. 

Malgré la proximité avec l’incinérateur, l’architecte considère qu’il serait aussi envisageable de créer un milieu de vie très agréable à cet endroit.

« Pour l’instant, il faut penser dos à l’incinérateur. Le Vieux-Limoilou, juste derrière, est un quartier magnifique. De l’autre côté de la rue, si j’étais la Ville, je permettrais du six étages, ce qui permettrait de couper la vue. Derrière, on pourrait même faire des murs végétalisés, et ça ferait peut-être en sorte d’améliorer non seulement l’environnement visuel, mais aussi, si ça se trouve, la qualité de l’air », dit Guillaume Fafard. 

« Des idées, il y en a. Il faut seulement que des propriétaires osent acquérir ces terrains, ou en faire quelque chose », ajoute-t-il.  

Stationnement

Le fondateur de Quinzhee architecture ne cache pas son sentiment à l’endroit du nombre minimal de cases de stationnements habituellement exigé par la ville. « Ça ralenti des projets, et ça décourage des promoteurs. Il faut parfois attendre 4 mois avant d’avoir l’autorisation de faire moins de stationnements que le prévoit le règlement de la ville. Pour des projets qui prendraient en tout 6 mois, c’est inacceptable », souffle-t-il. 

En outre, Guillaume Fafard croit qu’en fixant un nombre minimal de case de stationnements, la Ville encourage les gens à se déplacer en voiture, et que cela se fait au détriment d’autres modes de transport.

« Il y a un dicton qui dit : build it, it twill come. C’est sûr que si on aménage des espaces de stationnement, il y aura des autos. Je suis d’avis qu’on pourrait exiger des nouveaux bâtiments un nombre minimal de stationnements pour vélo, et que cela encouragerait le transport actif », dit-il avec enthousiasme. 

Ce genre de mesure pourrait aussi avoir un effet sur le coût des logements, pense l’architecte. « Dans le cas du projet Franky sur des Capucins, on aurait pu faire neuf cases de stationnement en souterrain. Ça aurait coûté 300 000$, et c’est l’ensemble des résidents de l’immeuble qui se seraient partagé la facture », fait-il valoir. 

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