Nickel : Jackie Smith dénonce les « comités bidons » 

Jean-François Vallée, l’ex-président du conseil de quartier de Lairet depuis une semaine, a dénoncé l’inutilité de la rencontre du Comité vigilance des activités portuaires (CVAP) auquel il participait depuis 7 ans. « Un dîner de cons », a-t-il pesté en claquant la porte.

Jackie Smith rebondit sur sa révolte : la solution présentée par la CAQ pour assurer la qualité de l’air dans Limoilou en créant un autre comité est selon elle de la poudre aux yeux.

Le CVAP : la preuve que les groupes de travail sont une perte de temps

En gros, le CVAP a comme mission de veiller aux intérêts environnementaux et sanitaires des citoyens. Son rôle est d’être « vigilant » par rapport aux activités portuaires. 

Par exemple, le CVAP s’assure du respect des normes et des meilleures pratiques environnementales. Il doit documenter, vulgariser, et communiquer les impacts du Port de Québec sur la santé des citoyens.

Jackie Smith partage la colère de Jean-François Vallée : les rencontres organisées par ce type de comité ne donne rien.

« J’ai siégé sur le CVAP en tant que représentante du conseil de quartier du Vieux-Limoilou, raconte-t-elle. Je n’étais pu capable de n’avoir aucun pouvoir. On n’a pas accès aux données : il n’y a pas de transparence. C’est un comité bidon et les citoyens y perdent leur temps sans pouvoir rien changer. »

Du « bla-bla » inutile ?

La concession du gouvernement du Québec aux opposants à la hausse de la norme de nickel porte sur cette question d’un meilleur échantillonnage de l’air et accès aux données.

Pour « améliorer la qualité de l’air », le ministre Benoit Charette dit vouloir un meilleur portrait de la qualité de l’air à Limoilou avec l’installation d’une nouvelle station d’échantillonnage et la formation d’un nouveau groupe de travail. 

En somme, oui le Ministère de l’Environnement permettra cinq fois plus d’émissions de nickel dès demain, mais il vérifiera que les impacts demeureront raisonnables et fera participer les citoyens.

C’est le compromis auquel il semble être arrivé pour accommoder la Ville et adoucir la grogne citoyenne, sans trop de succès.

Selon Jackie Smith, il s’agit d’une « stratégie de relation publique de dire que tout va bien alors que ce n’est pas le cas ». « Depuis que le CVAP existe, il n’y a eu aucune amende émise alors qu’il y a encore des dépassements de nickel », continue-t-elle. Le nouveau groupe de travail sera selon elle aussi « bidon » que le CVAP.

Bruno Marchand défendait hier qu’il est impératif de mesurer en temps réel la qualité de l’air et d’observer les dépassements pour pouvoir en identifier la source.

« Je suis d’accord, affirme Jackie Smith. Il faut mesurer la qualité de l’air où les gens sont. Il faut mesurer tous les polluants et avoir des données ouvertes. Les citoyens n’ont pas accès à toutes les données. »

Mais la première étape est selon elle de refuser la hausse de la norme de nickel.

La première étape : ne pas augmenter la norme

Pour Jackie Smith, la création de groupes ou de comités de travail ne profite pas aux intérêts environnementaux et ne protège pas la santé publique.

L’élément le plus simple selon elle est d’abord et avant tout le statu quo : soit de ne pas hausser la norme.

« On connait le problème et on connait la solution, soutient-elle. On a besoin que le Ministère de l’Environnement agisse comme un ministère pour l’environnement et travaille pour le bien-être et la santé des citoyens et pas pour le profit des industries. » 

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