Courrier des lecteurs : C’est à cause du tramway, vraiment!

L’avez-vous vu cette nouvelle approche rhétorique? La première pelletée de terre du tramway n’est pas encore faite, les travaux préparatoires en ont refroidi plusieurs et que dire du BAPE abandonné ou du énième changement dans le projet de la ville de Québec depuis 2017, qu’on recommence la guerre des clans.

Par Martin St-Louis

La guerre des mots, le clientélisme ou le clanisme ou l’urbanisme tout ça sur le dos du transport collectif qui doit nécessairement avoir réponse à l’heure de pointe, en jouant pour qui on doit habiller le sentier matinale ou en fin d’après-midi. On va le dire d’entrée de jeu, le problème de la congestion c’est une problématique de concentration des activités humaines et ce depuis la ROME ANTIQUE.

Il y en a beaucoup comme Karim Chahine (à qui je répons avec ce texte) prêt à jeter la pierre, ou de construire les préjugés ou nourrir des préconçus alors que depuis 20 ans une seule vision est présentée comme la seule avenue. «Les gens veulent des chars, les gens ne veulent pas de ça dans leur cours et là c’est la faute du tramway». Voilà là de nombreux construits qui polluent nettement la discussion et portent les gens en opposition, pis on viendra nous dire qu’on doit faire des projets démocratiques ensemble pour le bien être de la communauté. Des vilains commerçants, aux radios insipides (quoi que!) ou en pensant comme le maire Marchand qui dit que les gens ne connaissent pas la 4e mouture en ville depuis 2016 pour des grands travaux d’envergures avec des battages statistiques ou des sondages trop souvent n’étayant que des moyennes ou des ressentiments bien plus que des bénéfices réels à offrir. Sans oublier que nombre de retours ou suivis sont fait si tardivement dans le calendrier de travaux qu’on se demande si on ne fonce pas tête baissée. «On avance» … ouais!!!

En fait quand on regarde les approches que cela soit les consultations souvent dirigées où peu de données permettent de garnir le niveau de réflexion ou encore quand on a de la donnée que seul un petit groupe la maîtrise, car la sensibilisation est lacunaire voire absente et bien on se retrouve dans un cul de sac. Combien d’arbres remplaçants  survivront malgré l’échelle de 1/20, silence radio ou Ah ici on a une approche qui diffère. Pour la vitesse, on oublie la valeur usuelle du Km/h pour nous dire un tramway au 4 minutes (car oui on ose pas jaser de ralentissement ou de correctif s’il y a lieu). Quand en plus depuis plus de 6 ans c’est des sparages plus politiques que des efforts collectif de participation de co-création, on ne peut arriver en segment de construction préparatoire ou en étape d’appel d’offre pour y prétendre.

Une dérive collective par biais d’autorité

Ce qui nous amène à la ville et aux divers groupes d’expertises qui ont laissé des mythes ça et là par biais d’autorité. Si le maire sortant était en la matière tout un personnage, on doit admettre qu’avec les promesses électorales (qui devaient venir de consultations d’experts) n’auront pas faites mieux en la matière. Alors comment bâtir une confiance, quand on fait appel à la crédulité ou aux attaques tantôt directes, tantôt détournées? Consensus, quel consensus, quand depuis le budget à 3,3G$, on a des groupes pour les autobus électriques mieux répartis, des gens pour un métro (comme moi) des gens pour un monorail ou un groupe en haut de la pyramide de certains départements pour un tramway?! Le Bape a malheureusement laissé un goût amer avec sa fin en queue de poisson et pour plusieurs de ces gens, il devient difficile de se rallier quand on a l’impression de s’être fait voler.

Que dire quand en plus on sort des palabres telles: «on a gagné notre élection, t’avais juste à voter, on est majoritaire…»? Question: le 3e lien et le nickel dans l’air vous allez laisser faire, car la CAQ est majoritaire et élue?! Cette démagogie de bas étage qui remplis les réseaux sociaux ou encore les ondes ou les journaux dénotent comment la malhonnêteté intellectuelle fait place à une énorme vacuité morale et intellectuelle. Donc, oui, quand on voit le manque d’études comparables des modes de transports ou des nouvelles technologies à venir, les vides à combler des consultations ou des séances d’informations, ou encore tout simplement le manque de donnée au dossier, on peut dans tout ce raffut se dire que depuis plus de 20 ans «c’est à cause du tramway, vraiment!».

Québec dans la postmodernité avec un vrai projet de société

Comme je le mentionne plus haut je m’oppose au tramway, mais je le suis également pour le 3e lien. Le Réseau express de la Capitale manque en finesse de réflexion et d’attractivité réelle. L’un est un projet d’urbanisme, l’autre un tunnel autoroutier du siècle dernier entre 2 cœurs de villes, de quoi laisser pantois apparemment … Qu’on fout le tout à la corbeille et qu’on remplace les 2 visions en dérives par un métro léger cityVAL ou néoVAL avec des rails comprenant un système CBTC , aménageons en surface des artères principales sans droit de stationnement (mais avec débarcadères en heures balisées) pour laisser place à des pistes cyclables sur ces rues pour donner un mode de déplacement de proximité. Oublions des scènes permanentes et revenons aux projets de places éphémères plus flexibles. Fermons le périmètre urbain pour stopper l’étalement via la prochaine modernisation de la loi de l’aménagement territoriale. Enfin donnons nous des arbres comme jamais dans l’Histoire on aura pu en voir dans cette capitale, le berceau de notre civilisation. Sans oublier que de reconstruire une cité métropole fusionnée débute par la multi-polarisation pour freiner l’effet de centralisation de la ville.

Les temps changent continuellement, mais le climat lui est plus important.

Les rapports 2 et 3 du GIEC offriront un cris d’alarme fort, mais comment s’adapter, si on ne parle pas de métavers, de drones volants, de véhicules autonomes, de flux ou de transition énergétique, quand on parle de déplacement alors que la transition écologique ce n’est pas que des GES, mais aussi des particules fines autres, des besoins électriques, des bénéfices de la proximité ou du télétravail ou enfin un ensemble plus vaste qu’une simple urbanisation? L’inertie des concepts statiques des années 80 nous prouve que les temps ont changé, mais comme des civilisations passés qui sont aujourd’hui disparues, on comprend vite que les tendances inertes et lourdes nous y mèneront aussi, si on ne décide pas autrement. Personnellement, j’ai mal à la tête avec ces débats émotifs ou encore l’impertinence du 3e lien, et oui, il faut le dire, à cause du tramway, vraiment!

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