Le budget du conseil de Ville adopté à la majorité

Le maire Bruno MarchandCrédit capture d'écran : Sophie Williamson.

C’est en visioconférence ce vendredi après-midi que le budget de l’administration Marchand a été adopté à la majorité ainsi que le programme d’investissement quinquennal (PIQ).

Malgré tout, plusieurs élus ont fait part de certaines réticences, notamment Jackie Smith qui s’est opposée à l’adoption du PIQ.

Équipe Marie-Josée Savard se range du côté de l’administration malgré quelques réserves

Le chef de l’opposition officielle Claude Villeneuve débute en soulignant la ressemblance du budget 2022 avec la plateforme électorale présentée par Équipe Marie-Josée Savard.

Il réitère toutefois la réserve de son parti à l’égard du crédit de taxes accordé aux commerçants. Selon Claude Villeneuve, cette initiative aurait pu « profiter à tous les citoyens ».

Par ailleurs, il affirme d’un ton satisfait qu’il est content de s’être exprimé et d’avoir été entendu par le maire Marchand qu’il remercie d’avoir retenu plusieurs de ses suggestions.

Isabelle Roy, conseillère pour le district de Robert-Giffard, a pour sa part réagit au projet d’investissement quinquennal. Elle note des réticences quant à la centrale de police, puisqu’il n’y aurait aucun soumissionnaire à ce jour.

Elle ajoute que son équipe et elle ont plusieurs questions par rapport notamment à la démolition du Colisée ou à la bibliothèque Étienne-Parent, pour laquelle il faut envoyer selon elle « un signal fort ». Son équipe veillera donc à ce que ces questions soient répondues par l’administration sortante.

Jackie Smith s’oppose au PIQ qui ne serait pas « en faveur de la transition écologique »

Jackie Smith, dans le même sens, remarque la continuité du budget avec celui de l’ancienne administration. Elle souligne qu’elle était « consciente du peu de marche de manoeuvre du maire Marchand », ce pourquoi elle l’appuie malgré ses critiques.

« J’ai limité mes attentes, soutient-elle, mais dans plusieurs dossiers, je trouve qu’on ne va pas assez loin. » 

Le principal problème selon Jackie Smith est que « la transition écologique n’est pas au rendez-vous ». Elle avoue ne pas être à l’aise avec le plan d’investissement quinquennal, en citant par exemple la ZILE et la « marchandisation des déchets », référant au Centre de biométhanisation de la matière organique (CBMO) et à l’incinérateur à Limoilou.

Elle s’oppose donc au PIQ qui témoigne selon elle que malgré le qualificatif d’être « vert », ne l’est point. « Les gens de Limoilou méritent mieux », lance-t-elle par rapport à la qualité de l’air.

Jackie Smith précise toutefois qu’elle remet la faute sur le manque de temps. Elle espère en conséquence des efforts plus importants à l’avenir pour la lutte aux changements climatiques. « Je sens un réel désir d’améliorer les choses de la part du maire », reconnait-elle.

Ce n’est pas un « budget Marchand » selon le maire

Bruno Marchand a tenu à rectifier le tir quant à l’appellation du budget. « Dans les médias on entend le « budget Marchand » et c’est une formule avec laquelle je ne suis pas à l’aise, affirme-t-il. C’est plutôt un budget de collaboration. C’est trop réducteur, trop facile d’en prendre le crédit et ce n’est pas ce que je souhaite. »

Il souligne la collaboration et la contribution active de tous les membres de l’opposition qu’il remercie d’amener des idées et d’ouvrir les discussions. « C’est aussi leur budget, soutient Bruno Marchand. C’est un budget de conseil et on devrait tous en être fiers. » 

Le maire se dit heureux du soutien de Claude Villeneuve et de son équipe. « Nos discussions avec eux ont toujours été empruntes d’une grande collaboration, précise-t-il. Il y avait cette ouverture et nous n’étions pas en mode conflictuel. Leur vote est à la hauteur de la collaboration que nous avons eu dans les dernières semaines. » 

Jackie Smith a toutefois mentionné ne pas avoir été invité aux discussions. « Les partis d’opposition n’ont pas été invités, précise Bruno Marchand. On a pas fait une séance de travail. On a discuté avec chacun des partis pour savoir ce qui était important pour eux. Il y a eu des échanges avec toutes les équipes. On considère qu’on a fait notre travail. Il y a des choses qu’on ne peut pas faire. À court terme, même à moyen terme, on ne peut pas fermer l’incinérateur. Il faut qu’on se donne du temps, mais on poursuit la collaboration. »

Le variant Omicron : raison de plus d’aider les commerçants

Par rapport au crédit de taxes aux commerçants, il réitère que « les commerçants de proximité, les hôteliers et les restaurateurs méritaient qu’on les appuie et qu’on les soutienne ».

« Aujourd’hui j’ai envie de dire que cette mesure tombe vraiment à point nommé, ajoute le maire. On voit dans cette nouvelle vague que ce sont les plus touchés. »

Il incite donc les citoyens à faire les touristes chez eux ; à acheter local, à se « payer un voyage à l’hôtel », à commander dans les restaurants du prêt à emporter, à acheter des cadeaux culturels et à soutenir nos groupes communautaires. « Ils ont besoin de nous et que nous soyons solidaires », affirme Bruno Marchand.

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