Marchand évoque une baisse de taxes commerciales ; Gosselin et Rousseau s’indignent

Bruno MarchandBruno Marchand, chef de Québec Forte et Fière.

Pour une deuxième semaine consécutive, le chef de Québec Forte et Fière s’est aventuré sur une question de taxes. 

Alors qu’il venait de présenter les engagements de son parti pour l’entrepreneuriat, le candidat à la mairie a laissé entendre qu’il étudiait la possibilité d’une réduction de taxes pour les commerçants.

« Présentement, nous avons vu avec l’étude payée par la Ville que nos commerçants payent plus de taxes qu’ailleurs. Nous nous classons au mieux au 8e rang, mais en général au 11e, au 12e, au 13e et même au 14e rang sur 15 municipalités canadiennes. Nous, on dit aux entrepreneurs qu’on va se classer dans les 7 premiers, d’un premier mandat », a-t-il dit.

Interrogé sur la façon dont il comptait procéder pour y arriver, Bruno Marchand a laissé entendre qu’une réduction de taxes était possible, et ce dès la seconde année de son mandat, advenant sa victoire le 7 novembre prochain.

Mais comment est-il possible d’un côté de baisser les taxes des commerçants, et conséquemment de diminuer les revenus de la Ville, et de maintenir d’un autre côté l’ensemble des services aux citoyens ? 

À cette question, le candidat à la mairie a expliqué que cette baisse de taxes serait entre autres permise par les améliorations qu’il a suggérées pour le projet de tramway, et aussi en partie par le système de redevances dont il a parlé la semaine dernière. Néanmoins, Bruno Marchand a insisté sur le fait qu’il ne faut pas faire d’adéquation entre les redevances et une baisse de taxes, et a rappelé qu’il présentera l’ensemble de son « montage financier » au cours des prochaines semaines. 

Jean-François Gosselin l’accuse de manquer d’expérience

Le chef de Québec 21 voit quand à lui cette nouvelle sortie de Bruno Marchand comme l’indice d’un manque d’expérience en politique, et comme une forme d’incohérence. 

« Monsieur Marchand est vraiment ‘’Monsieur taxes’’. Il veut générer de nouvelles taxes en copiant le modèle de Montréal. Je veux juste rappeler à M. Marchand que 77% des revenus de la ville proviennent déjà de la taxation. Veut-il en ajouter encore? », s’est interrogé Jean-François Gosselin.

« Aussi, on constate que Monsieur Marchand n’a aucune expérience en politique et en gestion des finances publiques municipales. Après deux semaines de campagne, on le constate par son incohérence. » 

Jean Rousseau : « La redevance, c’est une taxe »

Pour sa part, le chef de Démocratie Québec s’est montré peu impressionné par la proposition de son adversaire.

« Une redevance, c’est une taxe. Alors M. Marchand peut bien d’un côté dire qu’il va baisser les taxes, mais il les augmente d’un autre côté. Pour moi, ce n’est pas acceptable. Baisser les taxes : oui. Mais en même temps on a des endroits qui ont des situations extrêmement complexes, difficiles. Moi j’ai plutôt mis de l’avant un report de la taxe, sur 50% de la taxe pour une période de trois ans, pour justement donner de l’oxygène à nos commerçants qui en ont bien besoin. Baisser les taxes, bon : tout le monde est content. Mais en même temps il els augmente, puis il se dit : ‘’Je vais être généreux, je vais le redonner’’. Pour moi, c’est ‘’Monsieur surtaxe’’, ce n’est pas sérieux, ça manque de vision, et ça ne règle pas le problème », a tonné Jean Rousseau.  

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