Un stationnement temporaire qui dérange au parc Lucien-Borne

De la machinerie lourde aux abords du parc Lucien-BorneDe la machinerie lourde aux abords du parc Lucien-Borne, en début de soirée, le 10 août. Photo : Julie Rheaume

L’aménagement d’un stationnement temporaire est prévu dans une partie du parc Lucien-Borne. Celui-ci servira notamment au personnel de l’école Joseph-François-Perrault pendant des travaux effectués au bâtiment scolaire. Même si cette portion du parc devrait retrouver son allure et sa fonction d’antan, une fois les rénovations terminées à l’établissement d’enseignement, certains citoyens sont mécontents.

Les travaux ont lieu près de la côte Sherbrooke. Ils sont réalisés sous l’égide du Centre de services scolaire de la Capitale.

Comme le parc Lucien-Borne est de responsabilité municipale, quel sera l’impact des travaux sur ce lieu de loisirs et de repos?

« Aucune modification aux aires gazonnées et au stationnement du centre Lucien-Borne n’est prévue. Les aménagements actuels seront refaits à l’identique à la suite du chantier. Le retrait du gazon en cour servira à l’aménagement d’un stationnement temporaire (45 cases), pour la durée du chantier seulement, afin de desservir les besoins du chantier et ceux du Centre de services scolaire seulement », a répondu Wendy Whittom, conseillère en communication à la Ville de Québec, dans un courriel obtenu le 10 août.

« C’est effectivement un stationnement temporaire qui sera aménagé sur la portion gazonnée de Lucien-Borne. Le terrain sera remis dans son état d’origine après les travaux d’agrandissement de l’école (Perrault), qui se termineront en 2023 », renchérit Marie-Claude Lavoie, conseillère en communication au Centre de services scolaire de la Capitale.

« Les travaux pour le stationnement temporaire doivent commencer sous peu et seront terminés dans la semaine du 23 août. Concernant les travaux pour l’agrandissement (de l’école), ils débuteront bientôt également», précise Mme Lavoie dans son courrier électronique transmis le 11 août.

Plaintes et préoccupations

Certains citoyens, sur les réseaux sociaux, entre autres, ont fait part de leurs préoccupations ou de leur désapprobation à la suite de la transformation d’une portion du parc Lucien-Borne en stationnement, même à des fins temporaires.

Le conseiller du district Cap-aux-Diamants et chef de Démocratie Québec Jean Rousseau a-t-il également eu vent de plaintes à ce sujet?

« Oui, il y a des plaintes parce que c’est la troisième fois en cinq ans qu’on utilise le fameux parc à des fins de stationnement. Il y a eu le grand chantier pour faire passer une grosse canalisation sur Salaberry, Saint-Jean et Turnbull. On a éventré le parc. On n’avait pas le choix. Deux ans plus tard, on a fait le gros chantier sur Cartier, chemin Sainte-Foy et haut de la côte Sherbrooke. On utilise (alors) encore le parc à des fins d’aménagement. Ce que des citoyens avaient déploré, c’est que ceux qui vivent dans la côte Sherbrooke n’avaient pas été avertis qu’il y aurait des travaux. Bref, j’ai joué au pompier. J’ai averti les responsables de la Ville. J’avais dit : Écoutez, il y a des gens qui sont fatigués. Là, on arrive encore avec un autre chantier. Les gens en ont ras le pompon », soutient le candidat à la mairie.

Selon M. Rousseau, le parc sert souvent de lieu d’entreposage ou pour divers travaux, ce qui fait en sorte que les citoyens sont « fatigués », a-t-il en entrevue, le 10 août.

Même s’il ne peut rien promettre, Jean Rousseau souhaite que la Ville trouve des solutions autres que le recours au parc Lucien-Borne, très fréquenté, pour des aménagements temporaires de stationnement.

Par ailleurs, « on ne veut pas que tout le terrain serve à des fins de stationnement, (on veut) que ce soit une seule portion », renchérit l’homme politique.

Agrandissement

En 2019, lors de l’annonce des travaux par le gouvernement du Québec, les coûts totaux de l’agrandissement de l’école secondaire  Joseph-François-Perrault devaient s’élever à 15 456 492$.

L’automne dernier, une consultation publique a eu lieu en lien avec l’agrandissement de Perrault puisque celui-ci nécessitait des modifications aux règlements d’urbanisme de la Ville de Québec.

Le projet consiste à agrandir le bâtiment principal afin d’y ajouter un gymnase, une cafétéria, des salles de classe et différents locaux associés à l’établissement d’enseignement. Une cour intérieure sera également aménagée, indiquait la Ville, l’automne dernier.

Les modifications proposées à la réglementation municipale étaient alors les suivantes: la hauteur maximale pour un bâtiment principal est portée à 19 mètres plutôt que 12 mètres et (l’ajout d’un) escalier extérieur en cour avant qui dessert un étage supérieur au premier étage, précisait la municipalité.

Par ailleurs, une place publique doit aussi être aménagée devant l’établissement.

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