Yves-François Blanchet en ville pour « faire des conquêtes »

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, en discussionCrédit photo : Alain d'Eer.

Le chef du Bloc Québécois, qui affirme ne pas se contenter de deux circonscriptions à Québec, était de passage au restaurant Le Dijon à Charlesbourg. Il était accompagnée de la candidate dans Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Marie-Christine Lamontagne.

L’évènement visait aussi à souligner « La chanson bleue » écrite par la députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île-d’Orléans-Charlevoix, Caroline Desbiens. Cette chanson, « notre air d’été », sera le thème musical du Bloc pour les rassemblements politiques .

Conquérir des endroits inoccupés

Le chef du Bloc, Yves-François Blanchet, débutait le rassemblement en soulignant « la qualité du travail du Bloc Québécois en général et de ses députés ».

« Finalement, c’est plus payant d’avoir une grosse balance du pouvoir qui ne travaillera que pour les québécois que d’avoir quelqu’un qui va rester canter dans une simple opposition, affirme-t-il, les subventions salariales, la protection de l’aluminium, la reconnaissance de la nation, la protection du français sont des choses qui n’auraient jamais existé sans le Bloc. »

Monsieur Blanchet soulignait aussi les nouvelles candidatures à Québec comme contributrices de l’élan qu’il observe. Il affirme vouloir travailler fort pour chercher l’attention des médias de Québec.

« Si quelqu’un vous dit que c’est impossible que le Bloc ramasse Québec, dites-vous que ça s’en vient », proclame-t-il.

Défendre les intérêts de la région

Le chef du Bloc Québécois évoquait le cas de la Davie, le plus grand chantier maritime au Canada situé à Lévis, comme exemple d’une absence de défense réel des intérêts des québécois. La politique de construction navale mise en place par les conservateurs et maintenue par les libéraux témoigne « d’une négligence des enjeux propres à la ville de Québec ».

« Dans les deux cas, ils ont volontairement agi pour que la Davie n’ait pas sa part, explique M. Blanchet, il y a une perte en dizaine de milliers de dollars en retombées pour la région. »

Par ailleurs, il affirme voir dans la société biopharmaceutique Medicago l’avenir d’une relance de la capacité vaccinale et pharmaceutique du Québec. « Ça prend des crises pour qu’on ait du soutien, c’est pour ça qu’on a été totalement dépendant de l’étranger pour nos vaccins », déplore Yves-François Blanchet.

Le Bloc Québécois selon le chef est là pour s’assurer que les dossiers obtiennent l’attention et les moyens dont ils ont besoin pour assurer le développement de la région de Québec sur les plans économique, scientifique, culturel et touristique.

« Les députés québécois se retrouvent en général en train d’être les porte-voix des intérêts de l’Ouest canadien ou de l’Ontario qui sont souvent contraires et en opposition aux intérêts du Québec, poursuit le chef du Bloc. Notre mandat d’un an et demi est assez convaincant au niveau de la défense de ces intérêts. »

Pour Simon-Pierre Savard-Tremblay, député de Saint-Hyacinthe-Bagot, le Bloc Québécois est la seule option. « Il vaut mieux y avoir une opposition qui joue à temps plein pour la région, affirme-t-il, ne pas être au pouvoir est notre principal avantage puisqu’il faudrait sinon diluer nos intérêts pour ceux des autres provinces. »

La question nationale

« Le Bloc permet au Québec d’exister » atteste Marie-Christine Lamontagne. « Il faut convaincre les québécois de ce qu’ils sont capables de faire et d’obtenir lorsqu’ils vont le chercher eux-mêmes », poursuit le chef.

Il soutient que plus tôt au lieu de plus tard, on aura le devoir de poser la question aux québécois : « Est-ce qu’on ne devrait pas durablement avoir tous les attributs de notre indépendance nationale ? »

À la question de savoir si la ferveur souverainiste est présente à Québec, le chef du Bloc reconnait que l’indépendance n’est pas un sujet d’une grande actualité. Il reconnait toutefois que le Parti Québécois, à l’image du Bloc trois ans auparavant, est en reconstruction et qu’il redeviendra une force politique majeure dans les prochaines années.

« Lorsqu’il y aura une force positive, favorable, constructive, solide au plan économique et environnemental, il y a plus de gens qui diront que la troisième fois sera la bonne », suggère avec un enthousiasme maintenu M. Blanchet.

« En attendant de faire un pays, ça nous prend des gens comme nous qui sont des avocats à temps plein », affirme Simon-Pierre Savard Tremblay. « Il explique que nos intérêts nationaux sont objectivement différents de ceux du Canada et qu’il ne voit pas comment il ne pourrait pas avoir éventuellement un point d’achoppement.

« L’indépendance est et sera toujours une nécessité existentielle », poursuit-il.

Le Bloc comme « allié » du Québec et des municipalités

Le chef du Bloc Québécois affirme que le mandat du Bloc est de protéger la juridiction du Québec en allant chercher les sommes qui doivent être versées à Québec pour les municipalités. 

« Il ne faut pas que le fédéral essaie de faire de l’ingérence dans les juridictions du Québec et du millage politique en allant se coller sur les municipalités, ce qu’il essaie de faire avec la fausse annonce de train de la semaine passée, poursuit-il. Ce projet n’est pas considéré sérieusement, mais il permet au gouvernement de faire du millage sur le dos des municipalités qui sont obligés de se prêter au jeu. »

Marie-Christine Lamontagne soutient qu’en tant qu’aspirante élue, elle veut être une « alliée des conseillers municipaux et des députés provinciaux » qui sont ses correspondants. Puisque le Bloc occupe un parlement étranger, il assume selon elle de faire le pont avec les autres paliers pour « s’assurer que les belles paroles et les belles promesses soient mises en application ».

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