Des effets spéciaux à vivre au Musée de la civilisation

Effets spéciaux!L'expérience La Danse de particules de l'exposition Effets spéciaux!, présentée au Musée de la civilisation. Photo courtoisie: Groupe CNW/Musée de la civilisation

Vieux-Québec — L’exposition participative Effets spéciaux! prend l’affiche au Musée de la civilisation jusqu’au 25 avril. On y découvre les principales étapes de la création d’un film et les métiers liés aux effets visuels. Il est même possible d’y faire l’expérience de diverses techniques, comme celle de l’écran vert, dans une ambiance ludique.

L’exposition est divisée selon les grandes étapes de création d’une production cinématographique ou télévisuelle : le bureau, le plateau et le studio.

Équipement cinématographique, quelques créatures fantastiques, documents, maquettes, trophées, affiches, extraits de films et séries et « plateaux de tournage » sont notamment à l’honneur. Un mur présentant des affichettes de films rotatives met aussi en lumière l’évolution des effets spéciaux. Près d’une dizaine de vidéos illustrent les différents thèmes abordés, dont les premiers balbutiements des effets visuels et le maquillage.

Talent d’ici

Une belle place est accordée au talent québécois et canadien. « Au fil des décennies se développent les techniques, notamment grâce à l’ONF et à Radio-Canada. La société de diffusion publique est l’une des premières au monde à se doter d’un laboratoire consacré au maquillage et élabore des trucages pour donner de l’ampleur à ses productions. La maquette du bateau de la série D’Iberville (1967-1968) en est un bel exemple », indique le Musée. On peut d’ailleurs voir cette maquette sur place.

En parcourant l’exposition, on apprend notamment que les artisans du court-métrage Notre univers, réalisé en 1960 par l’Office national du film du Canada (ONF), ont inspiré le célèbre réalisateur américain Stanley Kubrick, au moment où il prépare son film 2001 : l’Odyssée de l’espace, sorti en 1968.

Effets spéciaux! souligne également le travail d’artisans et cinéastes contemporains d’ici, comme le réalisateur Denis Villeneuve ou la firme Rodeo FX.

Aussi, dans la section « bureau » , on peut entre autres voir des esquisses du maquilleur Stephan Dupuis montrant la transformation de l’acteur Jeff Goldblum pour le film La Mouche, un film de David Cronenberg sorti en 1986.

Peut-on dire que le Québec et le Canada font figure de pionniers en matière d’effets spéciaux? « En fait, oui. C’est une histoire que l’on n’a pas racontée ou qu’on est peut-être moins habitué d’entendre. D’une part, nous avons une longue tradition en effets pratico-pratiques  – de plateau, mécaniques, maquillages – beaucoup développés du côté du théâtre, mais aussi de la télévision. On n’a qu’à penser aux émissions pour enfants, depuis les années 50. On peut voir qu’il y a toute une expertise qui a été mobilisée (…). Il y a aussi les émissions historiques. Nous avons fait beaucoup d’émissions historiques. Automatiquement, il faut recréer des environnements qui n’existent plus. Il faut trouver des solutions créatives. Il y a une expertise de ce côté-là qui s’est développée avec le temps, mais aussi une expertise en post-production, (qui explique) un peu notre compétence, aujourd’hui, en effets visuels, en jeux vidéo, en animation », répond le réalisateur, écrivain et conférencier ÉRIC FALARDEAU, expert de contenu à l’exposition, en entrevue au Carrefour.

Expériences participatives

À son arrivée, le visiteur reçoit un bracelet avec un code QR. Avant de participer à chacune des six expériences participatives dans le respect des mesures sanitaires, il pourra balayer son code sous un lecteur optique. Il aura ensuite l’occasion de récupérer sa propre bande-annonce à la sortie de l’expo.

Le petit bout de film pourra également être partagé sur les réseaux sociaux. Une belle façon de jouer les acteurs-réalisateurs!

L’arrêt de caméra, l’écran vert et l’animation de particules grâce au mouvement sont quelques-unes des techniques que l’on peut expérimenter sur place.

Relâche et renseignements

Effets spéciaux! sera accessible à la réouverture du Musée de la civilisation, le 18 février. Elle y sera présentée jusqu’au 25 avril. À l’origine, elle devait être à l’affiche en juin 2020 et puis en octobre, avant que la crise sanitaire ne retarde son ouverture au public de quelques mois.

« Après quatre mois de fermeture, nous sommes ravis de revoir le public », a d’ailleurs dit le président-directeur général du Musée de la civilisation, STÉPHAN LA ROCHE, lors d’une visite de presse le 17 février.

Le Musée est ouvert du jeudi au dimanche de 10 h à 17 h, sauf pendant la semaine de relâche, où il sera accessible tous les jours, soit du samedi 27 février au dimanche 7 mars.

Des activités pour la relâche seront présentées en mode hybride. Il sera possible de visiter le Musée de la civilisation en personne tandis que la Boîte à effets (disponible au coût de 24,95$) permettra aux jeunes de 6 à 12 ans de mener une enquête bien particulière dans le confort de leur foyer.

L’exposition Effets spéciaux!, présentée par Netflix, a été conçue par la Cité des sciences et de l’industrie à Paris, en coproduction avec le Centre national du cinéma et de l’image animée. Elle a été adaptée par le Musée de la civilisation avec le soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Québec dans le cadre de l’Entente de développement culturel.

En mars, un nouveau site internet dédié à Effets spéciaux! va voir le jour. Il permettra de vivre l’exposition de manière virtuelle.

Pour plus de renseignements, consultez le site web du Musée de la civilisation.

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