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Le transport, collectivement

David LemelinDavid Lemelin (Photo : Archives Carrefour de Québec)

Le projet de réseau structurant est un incontournable pour assurer un développement cohérent et efficace du territoire de la ville de Québec et pour lutter de façon efficace contre la pollution atmosphérique, l’émission de GES et contribuer ainsi à la santé publique et environnementale de la région.

Pour y arriver, ça prend un coup de barre conséquent. Et la pire chose que l’on pourrait faire est de penser l’aménagement du territoire par morceaux, sans vision d’ensemble.

Ce coup de barre, c’est un réseau structurant qui se déploie sur l’ensemble du territoire, avec une colonne vertébrale qui s’articule autour d’un moyen de transport de haut volume (métro, tramway). On a choisi le tramway, avec un réseau déployé de manière à assurer une fluidité et une efficacité intéressante.

En parallèle, si le troisième lien devait voir le jour, il est absolument nécessaire de coordonner les efforts avec l’équipe du réseau structurant. Pour deux raisons majeures : l’efficacité des installations et l’économie des coûts. Québec et Lévis ne peuvent se bouder sur ces enjeux, la collaboration s’impose, tout comme la cohérence des actions.

Chose certaine, une desserte efficace vers la Rive-Sud doit faire partie de l’équation. En cela, le maintien du trambus est essentiel à la vision stratégique d’ensemble et constitue d’ailleurs le meilleur moyen d’offrir un lien direct à meilleur coût avec la Rive-Sud. Cette solution (opter pour le trambus interrives) justifierait en plus le maintien à 100 % du trambus du projet initial, dont l’abandon est une perte dommageable et lourde pour le réseau structurant.

Mais, la seule manière logique et raisonnable de créer le troisième lien est de le réserver à 100 % au transport en commun. Ainsi, on réduit la largeur du tunnel au quart et on se défait de l’obligation de faire le lien entre deux autoroutes, ce qui rallonge le tunnel. 

Avec un tunnel partant de la jetée du bassin Louise qui plonge sous le fleuve jusqu’à Lévis, avec deux stations (une pour l’Hôtel-Dieu et le collège de Lévis, l’autre près du siège social de Desjardins), on a un troisième lien deux fois moins long (3,5 km au lieu de 8 km) et 4 fois moins large, avec 2 stations au lieu de 5. Ainsi, on passe d’un projet de 8 milliards $ à un projet de 1 à 2 milliards $. Avec les économies réalisées, on dispose amplement de l’argent nécessaire pour réaliser le trambus initialement prévu.

Évidemment, un projet ancré dans le Vieux-Québec ne règle que très partiellement les problèmes situés à l’ouest. Mais, il faut garder à l’esprit ceci : le transport collectif ne réduira pas considérablement le trafic. Il limitera surtout la croissance (des nouvelles voitures) et encouragera des gens à changer de mode de transport… s’il est efficace.

Cela aura un impact important sur plusieurs générations, atteignant nos objectifs sociaux, environnementaux et d’aménagement du territoire de façon cohérente, en mesure de contribuer réellement à la qualité de vie.

Pour lire le mémoire :  http://voute.bape.gouv.qc.ca/dl/?id=00000153657

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