Enjeux de Lauberivière : l’aide comme priorité

Lauberivière : l’aide comme prioritéPhoto : Courtoisie

Saint-Roch — Le nombre de personnes en situation d’itinérance augmente de plus en plus. Éric Boulay, directeur général de Lauberivière, parle des enjeux qui guettent l’organisme pour la prochaine année. 

Par Chloé Lemon

«Lauberivière est un refuge multiservice pour les personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être», souligne ÉRIC BOULAY, son directeur général. L’organisme offre des services de base, comme l’hébergement et les repas. Des services de première ligne s’ajoutent à ça, notamment le secteur de réinsertion sociale, le secteur de fiducie, le plateau à l’aube de l’emploi, un centre de jour et un centre de dégrisement. Depuis trois ans, un nouveau service est proposé. Le Réchaud, un petit café ouvert la nuit durant l’hiver permettant aux gens de se réchauffer. Il y a beaucoup d’outils d’intervention qui vont des besoins de base aux besoins d’accomplissement. 

Déménagement prévu en 2021

Lauberivière déménagera au début de l’année 2021 dans un nouvel édifice. «Nous n’avons pas d’argent pour déménager, car l’argent que nous ramassons va aux services. Donc, nous avons dû trouver des subventions dans différents programmes», soutient M. Boulay. Le nouvel édifice, une construction neuve en collaboration avec Action-Habitation, possédera 45 lits de plus et 18 logements supplémentaires. 

Les enjeux du communautaire 

Le nombre de places du nouvel édifice engendre d’autres enjeux. L’entreprise est ouverte 24h sur 24, sept jours sur sept. Des intervenants de nuit sont difficilement trouvables dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre. Lauberivière peut compter sur 100 salariés et plusieurs bénévoles chaque année. «Les employés ne travaillent pas nécessairement pour l’argent, mais comme dit mon président, la pinte de lait coûte le même prix pour tout le monde», évoque le directeur général.

En 2018, pour contrer le débordement, une nouvelle section a été créée nommée Le Crépuscule. Or, le débordement est toujours actuel. «Malgré l’ajout de 15 lits, le besoin est supérieur à l’offre que Lauberivière est capable d’offrir. Ce n’est pas seulement pour nous, mais pour l’ensemble des refuges de la ville de Québec», mentionne M. Boulay.

L’organisation peut compter sur un partenariat avec plusieurs organismes pour trouver des solutions. Des tables de concertation sont présentement en cours pour réfléchir à un plan d’action ayant pour objectif d’offrir de meilleurs services dans la rue. 

Un temps des fêtes généreux 

«Présentement, nos garde-robes sont pleins. Nous avons l’heureux problème de gérer tout ça», s’enthousiasme le directeur général. L’appel à la population a porté ses fruits, rapportant plusieurs dons de denrées. «Je crois que nous avons mis 4 jours à transporter des dindes, c’est du jamais vu», rigole-t-il. 

Malgré l’achalandage important des bénévoles durant le temps des fêtes, l’organisation en a besoin à l’année, spécialement l’été. «Le mois de juillet, il fait chaud, les intervenants sont en congé et les déménagements sont commencés, donc les gens sont laissés à eux-mêmes sans être capables de trouver des services adéquats», explique Éric Boulay.

Malgré tout, «il ne faut pas baisser les bras, il faut travailler fort pour trouver des solutions et se réinventer», conclut-il.

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