Rencontre avec Julie Vignola du Bloc Québécois

Julie VignolaPhoto : Courtoisie

Québec — En vue des élections fédérales 2019, nous allons à la rencontre des candidats de Beauport-Limoilou pour connaître leurs motivations et leur vision des enjeux de la circonscription. Sous la forme d’un questionnaire électoral, voici les réponses de Julie Vignola, candidate du Bloc Québécois.  

Par Amélie Légaré, journaliste de monlimoilou

JULIE VIGNOLA est une enseignante formée en histoire et géographie de base, et en langues secondes. Née à Sept-Îles, elle a grandi à Fermont au sein d’une famille politisée. La candidate est établie dans le secteur Maizerets depuis juillet. 

Quel est votre lien avec la circonscription de Beauport-Limoilou?

J’ai de la parenté et des amis dans la région de Québec. J’ai toujours été autour de Québec par des sauts de puce et les traditionnels congrès pour les enseignants et les directions. Je connaissais quelques défis, j’en découvre d’autres. 

Pourquoi s’être lancée avec le Bloc Québécois?

Ma famille a toujours été impliquée auprès du Parti Québécois. Quand le Bloc [Québécois] est né, j’ai vu sa nécessité et son intérêt. J’avoue qu’il y a eu un temps dans ma vie où je me suis questionnée. […] Je me suis rendu compte qu’il était nécessaire pour le Québec d’avoir une voix à Ottawa si on ne veut pas être éventuellement comme les francophones de l’Alberta qui diminuent en nombre rapidement, même chose pour l’Ontario. En même temps, notre présence et nos demandes à Ottawa ont un effet parapluie sur les autres communautés francophones. C’est ce qui m’a menée vers le Bloc Québécois. 

Selon vous, quels sont les enjeux majeurs dans la circonscription de Beauport-Limoilou?

Beauport-Limoilou est une circonscription qui a évolué énormément au cours des vingt dernières années. […] On voit un souffle entrepreneurial et communautaire important. Il y a un tissu communautaire, un désir de faire le bien autour de soi et de protéger les acquis importants. Beauport-Limoilou, au niveau du revenu médian, est la 329e circonscription sur 338. […] Le communautaire, la santé et les entreprises doivent travailler ensemble. Pour moi, c’est important. 

Le Port de Québec est le deuxième employeur le plus important à Québec. L’agrandissement actuel se ferait avec des impacts sur la faune et la flore du fleuve. On a parlé du bar rayé cet été, mais il y a des lieux de nidification et d’autres espèces animales qui ont besoin de ces zones-là pour survivre. […] S’il y a amélioration des infrastructures, il n’y a pas de subvention rattachée à ça et je pense que c’est là le problème. Est-ce qu’il y a moyen de faire mieux sans nuire non seulement à l’environnement, mais aussi à la population autour? 

Comment entrevoyez-vous l’engagement du gouvernement fédéral dans le projet de transport structurant de la Ville de Québec?

Il est important, mais il faut rappeler au fédéral que ce n’est pas lui qui décide où le Québec doit investir son argent ni comment. Pour moi, c’est incohérent. […] Oui, le transport structurant est important parce qu’il y a un changement de mentalité chez les jeunes. Beauport a besoin aussi d’être supporté par du transport structurant parce qu’il y a des lacunes et des secteurs mal desservis.  

Comment verriez-vous votre rôle de députée ici dans votre circonscription par rapport à vos fonctions à Ottawa?

À mon avis, le rôle d’un député, outre d’informer et d’aider, c’est de faire en sorte que l’argent descende. […] Être député des gens premièrement. Je le dis aux électeurs, je vous demande deux choses : venez me parler et assurez-vous que je garde mes deux pieds sur terre. […] À Ottawa, on joue plus un rôle de parapluie, mais il faut garder en tête les besoins et les intérêts de nos électeurs sur le terrain.

Si vous êtes élue le 21 octobre, quelle serait votre priorité?

J’ai plusieurs dossiers prioritaires. Premièrement, prendre connaissance de l’état des lieux. Établir des ponts entre le fédéral, le provincial et le municipal. Je n’irai pas m’insérer dans le provincial et le municipal, mais on a besoin de travailler ensemble pour que, justement, notre circonscription cesse d’être 329e. La pauvreté, l’autonomie alimentaire. […] Pourquoi on ne ferait pas de rénovation verte? Pourquoi on ne s’organiserait pas pour offrir des logements de qualité qui existent déjà plutôt que d’empiéter sur des terres qui nous permettraient d’avoir des programmes sociaux de réinsertion comme il se fait ailleurs au Québec, des programmes pour les personnes âgées qui sont en perte d’autonomie cognitive ou même parfois en perte d’autonomie physique? 

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