Pierre-Hervé Goulet : Éternel chercheur

Pierre-Hervé GouletPhoto : Thony Jourdain

Avant d’enregistrer Pas loin d’ici, Pierre-Hervé Goulet s’était emprisonné pendant des mois avec ses chansons, m’avait-il raconté en février dernier. Le 7 mars, pour son lancement au District, c’est un public conquis et déjà fidèle qui l’attendait pour l’acclamer. Depuis ce temps, ses chansons le font voyager. Fouler la scène du parc de la Francophonie, le 14 juillet, comme artiste invité au Festival d’été de Québec demeure un souvenir mémorable. Il a reçu plusieurs prix et distinctions qui lui ouvriront de nouvelles avenues.

Par Susy Turcotte

Tu sembles être constamment à l’affût de ce qui peut t’inspirer.

Pierre-Hervé Goulet : Je suis tout le temps en train d’écrire une chanson dans ma tête. Je marche beaucoup. J’aime écrire en marchant. J’écris aussi dans ma chambre. Je me suis rendu compte que mon lit est un très bon bureau de travail pour accueillir des chansons. J’ai toujours composé sur mon lit. Ce doit être parce que c’est un lieu associé aux rêves.

Ton album semble en phase avec tes croyances. On y perçoit le désir intense de partir, mais aussi la nécessité de s’ancrer. Il s’ouvre avec «Bien à vous». Il y est question de persévérance.

P.-H.G. : Chacun peut s’approprier cette chanson parce qu’on se fait toujours refuser quelque chose à un moment ou l’autre de notre vie. Tu as le choix, à partir du refus, de dire «Ce n’est pas fait pour moi», ou bien «Je continue et je fonce».

Et tu t’auto-insultes dans un passage et transmet des émotions douloureuses : «Vous m’avez volé mon innocence».

P.H. : C’est ce que je désirais partager. C’est normal d’être blessé, mais souhaitable d’avancer et de comprendre. Si tu ne comprends pas la blessure, tu ne comprends pas pourquoi, et si tu ne comprends pas pourquoi, tu ne fais pas un cheminement vers quelque chose de mieux chaque jour.

L’expérience de Secondaire en spectacles a été déterminante pour toi. Tu as eu la certitude de ta vocation.

P.-H.G. : J’ai pu affirmer à cette époque ce que je désirais faire de ma vie. Je garrochaismes premières chansons. Ça m’a servi de laboratoire pour m’exprimer et me connaître puis réaliser que c’était le moyen de communication que je préférais.

Gilles Vigneault a changé ta vie. De quelle façon?

P.-H.G. : J’ai participé à des ateliers d’écriture qu’il animait à Natashquan. Cet homme m’a fait comprendre un versant de la chanson que je n’avais pas encore saisi ni vu, la poésie, mais aussi la compréhension des rouages et des mécanismes de la création. Moi je faisais tout ça instinctivement depuis que j’étais jeune, sans formation. Les phrases de Gilles Vigneault restent gravées.


De prochaines escales sont prévues à Québec pour les chansons de Pierre-Hervé Goulet. Consultez son site Web pour tous les détails. Le 26 août prochain, il participera à «Franchement Franco», un spectacle présenté au Théâtre Petit-Champlain. En septembre, il posera son ancre dans la riche programmation de St-Roch XP.

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