Rencontre avec Leyla McCalla

Tanya Beaumont: Rencontre avec Leyla McCallaPhoto : Courtoisie

L’artiste folk Leyla McCalla était de passage pour une première fois à Québec pour un spectacle au Bal du Lézard à la mi-février. Une belle occasion pour en apprendre davantage sur cette artiste américaine qui puise dans ces racines haïtiennes pour s’inspirer.

Par Tanya Beaumont

Ton plus récent album s’appelle A Day For The Hunter. A Day For The Prey. D’où vient le titre?

En effet, le nouvel album est sorti en mai 2016. C’est un proverbe haïtien. Ma famille vient d’Haïti et j’ai fait beaucoup de recherches depuis que je me suis installée à La Nouvelle-Orléans.

Pourquoi as-tu décidé de t’y établir?

Je suis née à New York et j’y suis déménagée pour trouver mon âme créative. J’ai toujours pensé que je voudrais jouer de la musique, mais je ne savais pas exactement comment ça allait se passer. Je trouvais que l’histoire de la Louisiane était vraiment infusée de celle d’Haïti. J’ai beaucoup lu de livres historiques et j’ai appris beaucoup de choses. Aussi, j’étais intéressée par la musique traditionnelle de la Louisiane, bien sûr le jazz, mais aussi le cajun. C’est souvent les mêmes instruments et j’ai trouvé beaucoup de similarité.

L’album est un mélange de poème et de composition. Comment as-tu fait pour trouver une certaine homogénéité?

Je suis aussi songwriter, ça fait partie de moi. Je me suis laissée inspirer par ces poèmes. Selon moi, il y a une connexion entre notre présent et notre passé. Pour moi, c’est la porte d’entrée pour ma musique.

Ton premier album Vari-Colored Songs: A Tribute to Langston Hughes, se veut un hommage à ce Langston. Qui était-il?

Langston Hughs est un poète afro-américain qui parle surtout de la société, des iniquités, du racisme et de la lutte des classes… Il m’inspire beaucoup. J’ai trouvé beaucoup de beauté dans ses mots, mais aussi de sens. Il est mort dans les années 60, mais ses mots sont toujours très actuels.

Tu fais des spectacles aux États-Unis, mais aussi un peu partout à travers le monde. Est-ce que tu te laisses imprégner aussi par les autres cultures?

Absolument! Par exemple, je pense qu’il y a une grande connexion entre la musique cajun et la musique traditionnelle du Québec. J’aime les instruments acoustiques. Mon premier instrument, c’est le violoncelle. J’ai étudié la musique classique longtemps, mais je voulais dire autre chose avec ma musique. À La Nouvelle-Orléans, j’ai commencé à jouer du banjo. C’est aussi un instrument important dans la création du jazz, mais aussi de la musique troubadour d’Haïti. Je suis tombée en amour avec les deux styles!


Pour plus d’information et surveiller le prochain passage de Leyla McCalla à Québec, visitez son site Web.

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