Escalade: David Trudeau en route vers la Chine

David TrudeauPhoto : Marie-Claude Boileau

Charlesbourg — David Trudeau s’est découvert une passion pour l’escalade après un essai au centre d’escalade Délire. Membre du club compétitif, ses bons résultats lui ont permis d’être admis dans l’équipe canadienne. Récemment, l’étudiant à l’école secondaire des Sentiers a remporté le titre de champion canadien juvénile A. Le jeune homme de 16 ans s’envolera en novembre aux Championnats mondiaux qui se déroulent à Guangzhou en Chine.

Par Marie-Claude Boileau

Depuis quand fais-tu de l’escalade?

J’ai commencé à 12 ans. Ma mère m’avait acheté un certificat pour aller faire de l’escalade. Là-bas, ils m’ont dit qu’il avait un club compétitif. Je me suis inscrit. Depuis ce temps, je fais de l’escalade. J’ai la piqûre!

Depuis quand prends-tu part à des compétitions?

Deux ans à peu près. À la deuxième année, je me suis blessé. C’est l’année d’après que j’ai pu commencer la compétition. J’ai vu de l’amélioration et j’ai trouvé ça motivant. Ça m’a donné le goût d’en faire plus pour réussir à gagner des compétitions.

Combien d’heures par semaine t’entraines-tu?

J’ai de quatre à cinq entrainements par semaine. C’est quatre fois deux heures et demie plus deux heures de musculation. Je m’entraine à l’école puisqu’on a une salle de conditionnement physique.

À quoi ressemble une compétition d’escalade?

Des traceurs, c’est-à-dire des gens expérimentés qui savent comment placer des prises de manière à ce que ça soit difficile et agréable pour les grimpeurs, vont placer les prises sur le mur. Si tu fais de la voie, on parle d’un mur de 10 à 15 mètres ou plus, c’est celui qui se rend le plus haut qui gagne. En bloc, ce sont quatre petits parcours qui vont être très intenses. Tu peux avoir autant d’essais que tu veux pour les faire, mais tu as cinq minutes pour faire chaque problème. Tu dois gérer le nombre d’essais. Enfin, il y a la vitesse. Il s’agit d’une voie faite par la fédération et il faut que tu te rendes en haut le plus vite possible. Je préfère les deux premières parce que ce sont celles où j’ai le plus de plaisir.

Comment le Délire t’a-t-il aidé?

Le centre d’escalade m’a permis d’avoir accès à des entraineurs et de pouvoir m’entrainer sérieusement. Quand j’ai commencé, je ne savais pas quoi faire. Ils m’ont guidé dans la bonne direction. En ce moment, il y a trois coachs : une s’occupe de la relève tandis que les deux autres entrainent les athlètes du Club compétitif.

Qu’est-ce que tu aimes de l’escalade?

Le défi est le fun. Lorsque tu réussis à grimper une voie ou un bloc, surtout quand c’est plus difficile que ce que tu fais normalement, le sentiment est unique.

Qu’est-ce qui est important lorsqu’on fait de l’escalade?

La place des pieds est très importante dans la technique. Surtout en voie, il ne faut pas que tes pieds lâchent du mur surtout s’il y a un angle déversant. Ça met de la tension sur tes doigts et ça te fatigue. Il faut le plus possible que tu fasses les mouvements pas trop saccadés.

Quels sont tes points à améliorer?

Ma force de doigts même si elle est quand même bonne. Je voudrais améliorer ma technique pour savoir quoi faire dans certaines situations.

Tu te rendras en Chine en novembre aux Championnats du monde. À quoi t’attends-tu?

À cause de ma blessure, je vais être retardé dans mon entrainement. Je vais donner mon 100% et j’espère faire la demi-finale et peut-être même la finale. On verra. Le niveau que je dois atteindre pour faire le top 3 est très fort. Il faudrait que je monte d’un cran ma grimpe en voie pour très bien faire là-bas.

As-tu hâte?

Oui. Je suis en train d’amasser de l’argent. J’ai un site Web où j’ai récolté déjà un peu plus que 1000$. Desjardins m’a donné 1000$ et PCN physiothérapie, 500$. Le Délire a vendu des t-shirts dans un événement pour moi. Les profits, environ 300$, me sont revenus. Avec tout l’argent, ça ne devrait pas me coûter trop cher. Il restera le billet à ma mère, mais c’est à elle de payer ses trucs!

Que penses-tu du fait que l’escalade sera une discipline aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020?

C’est très motivant. Ça va vraiment aider à ce que le sport devienne populaire. Il y a du monde qui va commencer à en faire à cause de ça. Ça va peut-être permettre à ce que Climbing Canada obtienne des subventions. En ce moment, ils n’en reçoivent pas. Ça aiderait à soutenir les meilleurs athlètes.

Est-ce que c’est quelque chose qui t’intéresserait?

Définitivement. Je vais avoir 19-20 ans. Je vais être presque à mon maximum. Quatre ans, c’est assez pour atteindre le niveau. Je pense que c’est faisable si je me donne à 100%. Oui, je veux y être.

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