Pourquoi pas la Ligue américaine?

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

Bon, on a un bel amphithéâtre dont on n’avait pas besoin, le déficit qui vient avec et toujours pas de club de la Ligue nationale. Alors, on fait quoi avec ça?

On déprime et on se répète qu’on est une belle gang de perdants qui s’est fait avoir. On rumine qu’on aurait été mieux servi par un tramway pour développer notre ville, où on essaye de rendre ça rentable, cette patente-là?

Passons outre la première option, mais comment diable peut-on rentabiliser l’«inrentabilisable»? Un constat: pas sûr qu’on a le marché pour tenir 48 spectacles de plus par année à 100$ le ticket. Les assistances s’essoufflent d’ailleurs avec les derniers événements. Il faut quand même qu’il y ait plus d’événements au centre «Vide». OK donc, il nous reste quoi? Un spectacle permanent du Cirque du Soleil ou le déménagement du Théâtre de la Bordée? Et pourquoi n’irait-on pas chercher une équipe de la ligue américaine de hockey?

En regardant la chaîne TSN 4, tard un soir, le mois passé, je suis tombé sur un match de la finale de ce circuit qui opposait les Bears d’Hershey aux Monsters de Lake Érié (Cleveland). Les estrades du Quicken Loans Arena de Cleveland débordaient avec 19 665 spectateurs. Il y avait de l’ambiance et le spectacle, pour ceux qui aiment le hockey, était supérieur à celui de la ligue junior majeure du Québec. Est-ce que ça nuirait aux Remparts? Peut-être un peu, mais certainement pas autant que la Ligue nationale.

La clientèle des Remparts est familiale, alors on pourrait aller chercher une autre clientèle, comme celle de 18-35 sans enfant, qui veulent faire le party et sont rejetées d’à peu près tous les événements publics de nos jours. Qui sait, le hockey de la Ligue américaine pourrait devenir une énorme et lucrative beuverie. Le coût des billets serait moins cher que ceux de la ligue nationale, mais on vendrait de la bière en malade.

Je sais qu’il y a quelques années, le club-école des Canadiens de Montréal s’était installé chez nous et ça n’avait pas fonctionné. Mais, vingt ans après le départ des Nordiques, peut-être le marché de Québec est-il mûr pour une formation de la ligue américaine? L’idée n’a rien d’original, mais elle a le mérite de nous faire passer d’une quarantaine de soirs d’occupation du centre Vide à plus 80 par année, et ainsi, nous aider à rentabiliser notre beau canard boiteux. Un jour, peut-être, quand notre ville sera devenue plus grosse, Gary Bettman nous accordera-t-il de l’importance. Rien n’est moins sûr toutefois. Alors en attendant le grand soir bleu, aussi bien passer le temps et ne pas perdre trop d’argent. On n’a pas grand-chose à perdre à essayer non?

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