India Desjardins : Suivre son coeur

India DesjardinsIndia Desjardins. Photo: Stéphanie Lefebvre

Québec — Parce qu’inventer des histoires lui manquait trop, India Desjardins a quitté son emploi de journaliste pour se lancer dans l’écriture, et ainsi, se laisser porter par son imagination débordante. L’auteure connue pour sa série Aurélie Laflamme poursuit une carrière bien remplie grâce à de multiples projets. Rencontre avec l’écrivaine.

Par Marie-Claude Boileau

Comment avez-vous commencé à écrire?

J’écris depuis que je suis toute petite. J’ai toujours aimé ça. Comme j’ai une mère journaliste, c’est le seul métier lié à l’écriture que je connaissais. J’ai donc suivi les traces de ma mère. J’ai oeuvré au magazine Cool!, le Journal de Québec et celui de Montréal. Mais l’écriture d’histoires me manquait. Puis, j’ai eu l’idée de rédiger un journal intime comme quand j’étais petite. De fil en aiguille, je me suis dit que c’était ça que je voulais faire de la fiction. J’ai laissé plusieurs de mes contrats pour avoir du temps pour écrire mon premier roman qui s’appelait Les aventures d’India Jones que j’ai ressorti l’an passé sous le nom d’Un homme s’il vous plait. Après ça, j’ai continué avec Aurélie Laflamme. Tranquillement, l’écriture a pris le plus de place dans ma vie.

Est-ce que vous vous ennuyez du journalisme?

Je pense que j’ai vraiment trouvé ma voix dans la fiction. C’est un métier que j’ai beaucoup aimé exercer, mais ça ne me manque pas parce que j’adore ce que je fais. Mon cerveau ne pense pas comme une journaliste. Il faut connaître tes sujets, être rigoureux, respecter les faits, faire des recherches, etc. J’ai plus envie d’inventer. J’avais plus de la difficulté à m’en tenir aux faits. Mon imagination a tendance à s’emballer.

Pourriez-vous écrire d’autres livres jeunesse?

En fait, je ne pense pas comme ça. Mon imagination est sans limites. Il y a un ami qui vient de m’envoyer la photo de son fils de 2 ans qui a choisi La Célibataire dans leur bibliothèque et qui la feuillette depuis une heure. C’est ce qui est génial avec une BD, ça s’adresse à tout le monde. Mon conte, Le Noël de Marguerite, je l’ai écrit pour ma grand-mère et il a gagné un prix de littérature jeunesse. Dans ma tête, je ne l’ai pas pensé comme un livre jeunesse. On peut toujours être surpris par l’inspiration et les personnages qui décident de camper dans notre tête.

Qu’est-ce qui vous inspire?

Les personnages féminins. Parfois, on me demande si je pourrais écrire avec des gars. Ça se pourrait, mais pour l’instant, c’est comme si je ne sais pas comment ça pense un gars. Peut-être que si j’ai un fils un jour, ça pourrait m’inspirer. Pour l’instant, ce qui m’inspire est les personnages féminins, les sentiments universels et des situations de vie. Pour Aurélie, c’était l’adolescence, se sentir seule et incomprise dans le monde. Avec Le Noël de Marguerite, c’est une vieille dame qui se sent seule parce que son corps ne suit plus sa tête. Je suis beaucoup inspirée par le quotidien, des moments précis de vie, qui sont des moments de transition.

Qu’est-ce qui fait que vous embarquez ou non dans un projet?

C’est mon cœur. Ça ne sera jamais quelque chose de commercial ou de monétaire. Ça va être toujours être mon cœur, une histoire que j’ai envie de raconter. Des fois, j’ai de super belles propositions de contrat et je ne les accepte pas parce que j’ai envie de faire un projet qui ne va pas nécessairement être plus lucratif. Je ne suis pas capable de faire autrement que de suivre mon cœur. Sinon, ça ne fonctionne pas. Je ne suis pas une fille qui est peut écrire sur commande. Il faut que je sois en phase à 100% avec mon cœur.

Qu’est-ce que ça prend pour être une bonne histoire?

J’aime être touchée par le personnage. Il faut qu’il soit attachant et fort.

Vous êtes native de Québec. Vous y avez demeuré pendant combien d’années?

Je suis déménagée après le cégep. Je suis allée au collège Notre-Dame-de-Bellevue qui est fermé maintenant. Ensuite, je suis allée au Cégep Limoilou en communication.

Avez-vous de bons souvenirs de votre enfance à Québec?

Il y a des professeurs qui m’ont marquée. Je suis toujours contente lorsqu’ils viennent me voir dans des salons du livre. Sinon, j’aurais toujours un petit coup de cœur pour le Carnaval de Québec. Je me souviens de ma mère qui nous habillait chaudement pour aller voir la parade en pleine nuit. Je trouvais donc belles les duchesses avec leurs beaux manteaux et couronnes. C’est un bel événement. Il ne faudrait pas que ça cesse!

Vous avez participé au Festival de cinéma en famille de Québec. On vous invite à parler régulièrement aux jeunes?

Tout le temps. Il y a tout le temps de nouveaux lecteurs pour ma série Aurélie Laflamme. C’est tellement une fierté. Je suis juste surprise, étonnée et touchée qu’il y ait encore plein de jeunes qui découvrent la série et viennent me rencontrer. Par contre, j’ai de moins en moins de temps. Mes participations sont plus difficiles.

Est-ce que vous lisez beaucoup?

Quand je suis en période d’écriture, c’est plus difficile. J’aime lire quand même.

Que lisez-vous présentement?

Paul dans le nord. Récemment, j’ai lu Les maisons de Fanny Britt que j’ai adoré.

Sur quoi travaillez-vous présentement?

Sur un autre livre illustré qui sortira aux éditions de la Pastèque possiblement cet automne. Je travaille aussi sur un roman, une comédie romantique pour adulte qui paraitra en février 2017.

En rafale

  • Votre resto préféré à Québec? Je suis allée à L’Affaire est ketchup et j’ai tellement trouvé ça génial. J’ai aimé que ça soit simple et convivial. Aussi, le Laurie Raphaël.
  • Une boutique préférée à Québec? Jupon Pressé sur la rue Saint-Jean. Je vais m’acheter des robes chaque fois que je viens au Salon du livre.
  • Une ville que vous rêvez de visiter? Londres.
  • Crème glacée ou sorbet? Les deux!
  • Un livre papier ou une liseuse? Papier.

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