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Daisy et l’église à l’âne : L’âme d’une communauté

Sarah Blair et AldoSarah Blair et Aldo. Photo : Courtoisie

Vieux-Québec — Le clos de la cathédrale Holy Trinity cache deux êtres qui sèment amour, joie, curiosité tout en créant un esprit de communauté dans le Vieux-Québec depuis plusieurs années. Louisa Blair a trouvé tellement remarquable cette histoire qu’elle a tenu à la raconter dans le livre Daisy et l’église à l’âne publié récemment en français.

Par Katia Lavoie

Bien avant l’ouvrage, il y a eu SARAH, la sœur de LOUISA BLAIR, qui lors d’un pèlerinage à Compostelle, est tombée en amour avec les ânes. De retour au Québec, elle et sa famille ont accueilli dans leur vie Aldo à qui ils ont trouvé un petit coin dans le Vieux-Québec après des recherches. Sauvée in extremis du boucher, la chèvre Allie est ensuite venue le rejoindre dans le clos de l’établissement religieux. Mme Blair raconte la suite dans son livre.

Histoire

Daisy et l’église à l’âne, dont l’auteure a créé les textes et les illustrations, constitue une version romancée du véritable récit. Le livre met en scène «une petite fille qui à travers du clos de la cathédrale Holy Trinity, un endroit un peu oublié du public, voit des oreilles démesurées qui dépassent du mur», relate Mme Blair. Elle constate finalement qu’il s’agit d’un âne et demande à la «dame avec des cheveux tout droits sur la tête» pourquoi il est dans cet endroit. La femme, qui en fait Sarah dans la vraie vie, le lui explique.

Mme Blair présente de façon ludique les conséquences de la venue d’un âne dans le Vieux-Québec. Holy Trinity est une église protestante. «Aldo a fait en sorte que ce lieu soit mieux connu et ait été approprié par les gens», souligne l’auteure. L’âne rassemble les gens autour d’un même point. Des amuseurs publics, travailleurs et autres passants, ont commencé à se parler à force de visiter l’animal et se voir. Plusieurs personnes qui habitent seules dans le quartier s’y rendent également à tous les jours selon Mme Blair. «Il brise la solitude», indique-t-elle en ajoutant que pour certains Aldo est même devenu un ami.

Succès

Déjà publié en anglais voilà un an, l’ouvrage a connu un tel succès que le tirage a été épuisé. Mme Blair a donc profité de la traduction en français pour ajouter des copies anglaises. Ce livre ne s’adresse pas qu’aux enfants, mais aussi «aux adultes au cœur d’enfants». Il est disponible au magasin de la cathédrale Holy Trinity, en ligne et à la Maison Anglaise à Place de la Cité.

L’auteure est à l’origine des deux volumes, Les Anglos : La face cachée de Québec. Elle partage également la plume pour Des barreaux de fer aux étagères : une histoire du Morrin Centre qui paraitra prochainement.

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