Catherine Dubois : Mordue de hockey

Catherine DuboisPhoto : Courtoisie

Limoilou — Ex-Titans de Limoilou, Catherine Dubois ne cesse de se démarquer dans le hockey féminin. Bourses, victoires d’équipes lors de championnats du monde, elle cumule les succès. Hockey Canada la voit d’ailleurs comme un espoir olympique pour 2018 en Corée du Sud. Rencontre avec une athlète prometteuse.

Par Katia Lavoie

Qu’est-ce qui vous a intéressée au hockey?

Mon père et mes deux grands frères jouaient au hockey. Je les regardais tout le temps et je voulais les imiter. J’ai donc commencé à cause d’eux à trois ans.

De quelle façon s’est déroulée votre évolution par la suite?

J’ai joué avec les garçons jusqu’à l’âge de 15 ans, Bantam AA. Je n’avais pas autant de mérites que maintenant parce que j’avais un style différent. J’étais une travaillante qui allait dans les coins. Avec les filles, je prends un plus grand rôle. J’ai commencé à avoir des performances plus individuelles et à avoir ma place sur Team Canada vers 15-16 ans.

Vous avez récolté plusieurs honneurs jusqu’ici. Un moment dans votre carrière de hockeyeuse a-t-il été plus difficile?

Je me suis blessée à la cuisse à un camp de Hockey Canada en août 2014. J’ai commencé l’année blessée et je l’ai été pendant deux mois. J’ai un peu perdu ma forme physique. C’était dur de rester positive et je me remettais en question côté hockey.

Qu’est-ce qui vous a aidé à remonter la pente?

L’appel d’Hockey Canada pour aller à la Coupe des nations en Allemagne tenue en décembre dernier m’a donné un petit regain d’énergie. J’avais du retard à reprendre sur mes objectifs personnels. Je m’en demande beaucoup et je voulais devenir meilleure, mais je n’y arrivais pas. Lorsque j’ai eu l’invitation, j’étais contente. Et ma présence là-bas s’est bien déroulée. Ça m’a donné l’espoir dont j’avais besoin.

Quels sont vos objectifs pour les prochaines années, avec les Carabins notamment?

En tant que recrue chez les Carabins, ce sera d’apprendre de l’expérience des vétérantes entre autres sur la gestion des émotions. Sur la glace, je devrai apprendre à jouer avec les autres. Je leur fais confiance, j’aime faire des passes, mais parfois, j’essaie de trop en prendre sur mes épaules.

Pourquoi avoir décidé de rester au Québec après avoir envisagé la NCAA?

Je suis une fille de famille. Je ne voulais pas aller trop loin d’eux. Je me suis aussi dit que si l’on voulait améliorer le calibre au Canada, il faudrait peut-être qu’on commence à y rester. Le calibre universitaire s’améliore tranquillement. Si je peux aider à développer le hockey au Canada et au Québec, pourquoi pas?

Vous êtes membre de l’équipe de développement de Hockey Canada. Croyez-vous être en mesure de monter sur l’équipe régulière cette année?

C’est mon objectif, mais j’ai encore beaucoup à accomplir.

Comment voyez-vous le fait d’être considérée comme un espoir olympique?

C‘est flatteur, mais je ne le tiens pas pour acquis. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et de défis à relever. Cependant, ça donne de l’espoir pour pouvoir continuer à travailler et à avancer.

Plus jeune, croyiez-vous être en mesure de vous rendre aussi loin?

Non. C’était simplement ma passion. Je ne jouais pas pour les honneurs et pour les accomplissements. Mais plus j’avançais, plus je me disais que je pourrais y arriver si je mettais le plus d’efforts que je pouvais.

Qu’envisagez-vous après votre carrière de hockey?

Je ne me vois pas ailleurs que dans le sport, mais en quoi, je ne sais pas encore.

En rafale

Quels sont vos modèles au hockey? 

Mon père. Je l’ai toujours trouvé bon et voulu être comme lui.

Qu’est-ce qui fait de vous une bonne joueuse qui se démarque? 

Ma persévérance et mon travail. Mes parents ne m’ont jamais demandé de m’entrainer plus ou de faire davantage d’efforts. C’est tout le temps venu de moi et je pense que c’est cela qui fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

Pour vous, le hockey c’est…

Mon école de vie. Ça m’apprend à être une bonne personne, à prendre des responsabilités, à être loyale, à me dépasser et à vaincre mes peurs.

Combien d’heures par semaine vous entrainez-vous? 

Entre 12 et 16 heures par semaine.

Votre meilleur résultat jusqu’ici en équipe? 

La médaille d’or à deux championnats du monde avec Équipe Canada. En fait, je suis rendue à trois, mais l’autre est à une Coupe des nations récemment.

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