Les théâtres innovent… En attendant la reprise

Affiches de théâtrePhotos : Courtoisie

Québec — Les représentations en salle étant désormais impossibles, les théâtres doivent proposer de nouveaux concepts. C’est notamment le cas du Théâtre La Bordée avec la pièce Le Gars de Québec ainsi que du Théâtre Premier Acte avec sa baladodiffusion et la web-série Enlarge your pensée.

Par Chloé Lemon

Le Théâtre La Bordée, situé sur la rue Saint-Joseph Est, produit des pièces de théâtre. Pour se réinventer et ainsi continuer à créer du contenu, l’organisme a proposé la pièce Le Gars de Québec de Michel Tremblay en mode virtuel grâce à une captation de plusieurs caméras. « Ce n’est pas l’effervescence d’un spectacle en salle. Nos ventes pour le spectacle en ligne ne s’approchent pas des ventes qui auraient été réalisées en salle, mais il y a de l’intérêt. Rien pour dire que nous allons changer de modèle d’affaires toutefois. C’est une alternative qui nous permet de rester vivant et de faire travailler les artistes », souligne BRUNO BROCHU, directeur administratif et co-directeur général.

Le Théâtre Premier Acte, situé sur l’avenue Salaberry, diffuse des œuvres théâtrales issues d’artistes ou de regroupements de la relève. Il présente en baladodiffusion Haut du lac et Manque(s), notamment. La web-série Enlarge your pensée par Hommeries a également été diffusée du 6 au 20 novembre. « Nous nous débrouillons tant bien que mal. La subvention salariale nous permet de garder le personnel [en télétravail en majorité]. Nous avons aussi réussi à faire des évènements cet automne. Les artistes travaillent, mais sur le plan de la diffusion et de la rencontre avec le public, il ne se passe rien », mentionne MARC GOURDEAU, directeur général et artistique.

Survivre à court terme

La programmation des deux théâtres est présentement sur la glace, vu l’incertitude. Avec les subventions et les autres aides, ceux-ci peuvent survivre à court terme et ainsi payer leurs artistes à peu près normalement. « Notre motivation, c’est d’essayer de faire travailler le plus possible nos artistes. Comme théâtre, nous ne sommes pas inquiets à court terme », souligne cependant M. Brochu de La Bordée.

Pour Premier Acte, le point de vue est similaire : « Pour l’instant, nous arrivons à rester en vie, à faire travailler nos artistes et à les payer à peu près comme s’ils jouaient normalement », mentionne M. Gourdeau.

Mais… pour combien de temps?

À la suite à mes entretiens, je me questionne. Combien de temps pourront survivre de telles entreprises sans spectacles en salle? Même s’ils se réinventent, ce n’est clairement pas suffisant pour couvrir les dépenses à moyen et long terme. Je n’ai pas la solution miracle, mais ça continue d’alimenter ma réflexion…

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