COMMUNIQUEZ!

David LemelinDavid Lemelin (Photo : Archives Carrefour de Québec)

J’ai du mal à concevoir que le BAPE ait besoin de montrer les dents pour obtenir les documents utiles du bureau du projet de réseau structurant. Stratégiquement, c’est mauvais.

Aussi, il est absolument essentiel d’effectuer un virage important à propos des communications. 

On communique beaucoup, oui. On dit beaucoup de choses, oui. Mais les appuis au projet s’érodent dans la population, principalement en raison des modifications apportées au projet et aux lacunes dans les communications. Beaucoup trop de questions demeurent sans réponse, beaucoup d’informations sortent du champ gauche, renforçant l’impression d’improvisation ou de travail en vase clos à la Ville. 

Je ne crois pourtant pas qu’on improvise. Pour avoir travaillé de près avec des ingénieurs, des urbanistes et des gestionnaires municipaux, je ne crois pas un instant que la Ville « veut » avoir l’air d’improviser et « fait exprès » de décevoir le public. Je pense qu’ils s’y prennent mal et que chaque déception des citoyens doit heurter l’équipe en place. Je suis persuadé qu’ils sont de bonne foi et méritent de faire partie d’une machine plus efficace et plus ouverte.

La stratégie de l’ouverture et du dialogue m’apparait absolument vitale à la réussite du projet. Aujourd’hui, en gestion de projet, les communications ne sont plus un aspect mineur, qu’on aborde en cours de route. Les communications font partie des enjeux clés d’une planification, surtout lorsqu’il s’agit de projets publics, a fortiori de cette ampleur, avec ce genre de répercussions. Il faut communiquer, parler, tenir informés, s’ouvrir aux commentaires et suggestions. Après tout, c’est LEUR ville. 

Les pressions ont toujours été manifestes, et elles ne diminueront pas. On sait même qu’elles atteindront des sommets au moment où les chantiers seront considérables. La Ville de Bordeaux sert souvent d’exemple pour dire qu’il faut éviter « d’ouvrir la ville » et de mal préparer la population.

Alors, communiquez!

Il faut, tout au long du projet, accompagner les gens, leur parler, prévenir des inconvénients et ne pas les diminuer, ne rien leur cacher. Parler vrai, parler constamment, parce que le citoyen devra s’approprier le projet. Il ne peut être qu’observateur, voire victime du projet. Il doit se sentir concerné, écouté, respecté. Il doit se sentir partenaire du projet.

Communiquer plus efficacement facilitera les choses – et ce sera apprécié – assainira le climat social, diminuera les tensions, augmentera la cohésion, ce qui facilitera le travail de la Ville, même au chapitre des négociations gouvernementales. 

Les ingénieurs sont compétents, les professionnels qui s’y consacrent le sont tout autant. Qu’il y ait des imperfections est incontestable, mais à plusieurs nous sommes encore meilleurs et plus pertinents. Il faut écouter les bonnes idées, accepter de faire des changements, opter pour ce qu’il y a de mieux (je pense aux arbres, notamment). Faire preuve d’ouverture, favoriser la discussion, voilà comment on mène un chantier public qui aura autant d’impact auprès des citoyens. 

Car ce projet est important. Il est vital pour notre avenir. Et nous n’aurons pas deux chances de bien démarrer cet incomparable projet d’aménagement.

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