Transformation des transports dans le secteur Fleur de Lys

Étienne GrandmontÉtienne Grandmont d'Accès transport viables. Photo : Jasmine Tremblay-Bouchard

Lairet — Le promoteur Trudel Alliance a proposé un réaménagement du secteur Fleur de Lys en novembre. L’organisme Accès transports viables soutient le projet. Étienne Grandmont, directeur de l’organisme, a pris position et soutient qu’une vision du transport urbain devrait s’arrimer au projet. L’accès aux parties fragmentées du quartier Saint-Roch pourrait être facilité en transformant l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain. 

Par Jasmine Tremblay-Bouchard

«On ne peut pas dissocier l’aménagement du territoire et la mobilité. On n’a qu’à regarder comment l’élargissement et le prolongement des autoroutes modifient notre occupation du territoire. Nous proposons une vision différente : on veut créer la ville des courtes distances», explique ÉTIENNE GRANDMONT dès le départ. 

Réunir les quartiers fracturés

«La proposition de Trudel Alliance va dans le sens de ce qu’on promeut depuis plusieurs années. Créer un nouveau quartier sur un terrain qui est sous-utilisé, soit un centre d’achat avec beaucoup de stationnements et des locaux qui se vident. Des grandes bannières comme La Baie d’Hudson sont parties. Il y a donc un potentiel de requalification très intéressant», émet le directeur d’Accès transport viables.

Il continue en affirmant que la localisation stratégique à l’entrée de la ville du secteur déjà desservie par le transport en commun permet d’entrevoir une meilleure connexion entre les quartiers comme le secteur Fleur de Lys et du site d’Expocité. L’autoroute Laurentienne devient alors l’objet d’un projet de boulevard urbain pour Accès transports viables. 

«Le projet du promoteur est intéressant, mais pour obtenir tous les bénéfices de cette conversion, il faut que l’autoroute Laurentienne, au minimum, à partir de Soumande, devienne un boulevard urbain. On doit créer de nouveaux axes routiers ou piétonniers et cyclables en est et en ouest des quartiers séparés par cette autoroute», détaille M. Grandmont.  

Qualité de vie augmentée

Un boulevard urbain se définit comme une route où l’on trouve des commerces avec des intersections et des services à proximité des logements de la communauté. En plus de l’accessibilité entre les quartiers du centre-ville, des avantages notables sont envisagés. Moins de circulation signifie moins de soulèvement de particules, et donc, moins de pollution. Cela veut également dire moins de bruit pour les quartiers environnants. Une emprise plus faible de l’autoroute libère aussi des terrains pour créer de nouveaux quartiers. 

«Ce sont des coûts importants. À un moment ou un autre, il faut revoir les infrastructures routières. Il faut voir les bénéfices à long terme. S’il y a moins de pollution et de bruit, les frais de santé sont diminués. Le potentiel foncier, s’il est exploitable, amène des revenus de taxes et d’impôts», affirme-t-il en regrettant que les villes et les municipalités tiennent souvent peu compte de ces bénéfices économiques. Il conclut en soulignant que leur rôle, si le projet de boulevard urbain voit le jour, sera d’accompagner la Ville de Québec et le ministère des Transports. 

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