Plus de Québécois devraient récupérer leurs électroniques

Martin CarliPhoto : Courtoisie

Québec — L’Association pour la récupération des électroniques (ARPE) a envoyé un message de sensibilisation durant la semaine de réduction des déchets en octobre dernier. Martin Carli, scientifique, coanimateur de l’émission Génial! à Télé-Québec et porte-parole pour l’ARPE depuis 3 ans, mentionne en entrevue qu’il est nécessaire de se responsabiliser quant à la disposition adéquate de nos appareils désuets.

Par Jasmine Tremblay-Bouchard

L’ARPE a diffusé cette information durant sa campagne d’octobre : 62 % des Québécois sont en possession d’objets électroniques en bon état dont ils ne se servent plus. Plusieurs barrières subsistent quand il est temps de se débarrasser de ses vieux appareils. Questions de temps, de déplacement ou d’accessibilité peuvent se poser. À ce titre, MARTIN CARLI raconte que lui-même avait des doutes quant à la disposition de ses informations personnelles dans son vieil ordinateur. «Il faut savoir que les systèmes de données comme le disque dur d’un ordinateur sont complètement éliminés», soutient-il. 

Tournant indispensable

Le porte-parole et scientifique partage les raisons incontournables pour lesquelles les résidents de Québec gagnent écologiquement à rapporter leurs vieux appareils électroniques. «C’est bon pour l’environnement. En recyclant correctement, on s’assure qu’il n’y a pas de matières toxiques comme du plomb dans l’écosystème. Aussi, on réutilise des ressources qui ont déjà été extraites du sol pour fabriquer de nouveaux produits», dit-il.   

«On peut avoir l’illusion qu’on s’est débarrassés de nos électroniques de la bonne façon alors que ce n’est pas tout à fait le cas. Ces appareils ne doivent jamais aller à la poubelle. On ne peut pas les laisser dans des sites d’enfouissement, car ils contiennent des matières que l’on ne veut pas envoyer dans l’environnement. Ça ne va pas non plus dans le recyclage. Quelqu’un va voir l’appareil, l’éventrer, récupérer les pièces qui ont de la valeur et se débarrasser on ne sait comment du reste. Il faut les déposer dans les centres de récupération», émet M. Carli. 

L’ARPE travaille en continu pour offrir davantage de points de dépôt, car l’accessibilité des centres demeure un enjeu important pour les citoyens.

Des solutions parallèles

Le scientifique souligne aussi d’autres avenues intéressantes pour remédier à la quantité importante de rebuts que l’on produit. La réparation d’un objet plutôt que de le remplacer par un neuf en est une. «Il existe plusieurs solutions innovantes comme de la pâte pour modeler de façon définitive des parties d’appareil brisé. Quand on pense à un grille-pain dont la poignée est cassée, on pourrait en modeler une et la fixer dessus», explique-t-il. La réutilisation et la réparation sont des actes qui mériteraient d’être plus courants dans notre quotidien pense M. Carli.

Des inventeurs mettent également au point des outils qui peuvent s’intégrer au quotidien. Les deux créatrices de la machine Tero, ELIZABETH COULOMBE et VALÉRIE LALIBERTÉ, ont mis au point un engin capable de transformer les restes alimentaires en fertilisant (à l’état de poudre) utile aux plantes. L’innovation scientifique permettra probablement d’autres inventions pour réduire nos déchets.   

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