Élections fédérales 2019 : rencontre avec Jean-Yves Duclos du Parti libéral du Canada

Jean-Yves Duclos du Parti libéral du CanadaJean-Yves Duclos du Parti libéral du Canada. Photo : Courtoisie

Québec — En vue des élections fédérales 2019, nous allons à la rencontre des candidat(e)s de la circonscription de Québec pour connaître leurs motivations et leur vision des enjeux de la circonscription. Sous la forme d’un questionnaire électoral, voici les réponses de Jean-Yves Duclos, député sortant et candidat du Parti libéral du Canada.

Par Susie Genest, journaliste de monlimoilou

JEAN-YVES DUCLOS a été professeur et directeur au département d’économique de l’Université Laval, ainsi que chercheur, conférencier et auteur en économie. Candidat pour le Parti libéral du Canada dans la circonscription de Québec en 2015, il a été élu, puis nommé ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Pourquoi s’être lancé avec le Parti libéral du Canada?

Le Parti libéral est le parti des droits et des libertés. Respecter et valoriser les différences individuelles, en 2019, ce n’est plus de la tolérance. […] Ça, c’est l’approche libérale philosophique, d’être fier et fort de notre diversité humaine. La deuxième raison, c’est que le Parti libéral est toujours un peu en avant, en termes social et économique, donc il nous amène à aller plus loin. 

Quel est votre lien avec la circonscription de Québec?

Dans les dernières années, je me suis senti comme un arbre dont les racines se sont creusées profondément dans ma circonscription. En 2019 encore plus qu’en 2015, j’ai l’impression de me nourrir de l’énergie du milieu. […] J’ai 400 organismes communautaires qui aident les femmes en situation de violence familiale, les parents monoparentaux, les immigrants, les aînés, les personnes qui ont des enjeux de santé mentale…Avec cette énergie, on est davantage capable d’utiliser l’aide du fédéral pour nous faire fleurir et grandir. Dans ma circonscription, il y a de très beaux fruits, de très belles fleurs que j’observe tous les jours. […] Beaucoup de ce développement s’appuie sur le bénévolat. Et j’habite la circonscription depuis très longtemps.

Quel bilan dressez-vous de votre précédent mandat?

Je résumerais l’engagement qu’on a pris en 2015 comme un engagement à appuyer les gens et l’environnement au sens large. […]On pensait surtout aux gens de classe moyenne et à faible revenu; dans ma circonscription,ce sont les plus importants. […] On savait que ça allait aider les familles de classe moyenne, mais que ça allait aussi aider l’économie dans la région, parce que ces familles-là ont tendance à investir dans la région.

L’environnement, c’est l’investissement significatif et même historique qu’on a pu faire en matière de transport collectif pour la ville de Québec.[…] Verdir nos quartiers […], investir dans le logement abordable, le logement social et communautaire, c’est super important pour Saint-Roch, Saint-Sauveur, Saint-Jean-Baptiste et ailleurs. On va continuer à investir là-dedans. On a lancé en 2017 la première stratégie nationale du gouvernement fédéral en matière de logement, c’est dans quelques années une réduction d’au moins 50 % de l’itinérance, et sortir un demi-million de familles de conditions de logement inabordables ou inadéquates. Un gros investissement est à prévoir en logement communautaire au cours des prochaines années dans ma circonscription, ma région.

Quels sont selon vous les enjeux majeurs dans la circonscription de Québec? 

C’est toujours de prendre soin des gens et prendre soin de notre environnement. […] Dans ma circonscription, c’est très concret, le bruit, la congestion la qualité de l’air, l’absence de verdure dans certains quartiers, […] un sentiment d’inconfort qu’il y a à se déplacer. C’est aussi l’environnement en termes de logements adaptés aux besoins.

Comment entrevoyez-vous l’engagement du gouvernement fédéral dans le projet de transport structurant de la Ville de Québec?

On doit être là pour aider, appuyer, mais aussi guider la Ville de Québec au cours des prochaines années. […] La Ville, c’est une vingtaine de conseillers municipaux; vingt citoyens, ce n’est pas beaucoup. Il va y avoir des moments plus difficiles, quand va venir le temps d’exproprier certains commerces ou résidences, quand il va y avoir des travaux qui vont nuire peut-être un peu, temporairement. […] Nous, les citoyens qui y croient, avons besoin d’aider, d’appuyer et parfois de conseiller la Ville sur la façon de bien faire les choses.

Comment verriez-vous votre rôle de député, ici, dans votre circonscription par rapport à vos fonctions à Ottawa?

L’exemple le plus fort, c’est l’allocation canadienne pour les enfants. J’ai eu la chance d’être un de ceux qui l’ont mise en place en 2015. Dans mon ancienne vie, comme enseignant à l’université, j’avais beaucoup travaillé sur l’importance de politiques simples pour les gouvernements, simples pour les familles à recevoir et équitables pour tous et pour toutes. Dans ma circonscription, tous les 20 de chaque mois, ce sont les familles de 12 000 enfants qui reçoivent 550 $ en moyenne, non imposables. […]

Même chose pour les aînés. Comme ministre des Enfants, de la Famille et du Développement social, j’ai eu la chance de mettre en place des mesures significatives pour aider les aînés dans ma circonscription, une des plus âgées du pays. Ramener à 65 ans l’âge d’admissibilité pour les pensions fédérales. Augmenter le supplément de revenu garanti pour les aînés les plus vulnérables. Bonifier le régime de pension du Canada, le régime des rentes du Québec de presque 50 % au cours des prochaines années. [Avoir des] logements adaptés pour les aînés, les encourager à rester chez eux, en ayant des soins à domicile. Tout ça m’amène à réconcilier mon travail national avec un impact très local dans ma circonscription.

Si vous êtes élu le 21 octobre, quelle serait votre première priorité?

Je vais avoir plusieurs priorités. On veut continuer d’augmenter l’aide aux familles. […] L’allocation canadienne pour les enfants va être bonifiée de 15 %. […] Il va y avoir une bonification de la sécurité de la vieillesse de presque 730 $ par aîné. […] Ensuite, s’assurer que l’investissement en transport collectif pour la région va suivre son cours. […] L’aide du fédéral va nous être d’une grande utilité pour des projets de coopérative et de développement en matière d’habitation. En matière patrimoniale, il y a l‘église Saint-Jean-Baptiste qui me préoccupe beaucoup.

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