Simon Kearney : Le chemin tranquille

Simon KearneyPhoto : Charline Clavier

Simon Kearney éprouve une grande fierté en présentant «Maison ouverte», album qu’il a pris plaisir à peaufiner avec Marc Chartrain. «Marc est plus qu’un réalisateur, je le considère comme mon maître spirituel. J’ai vécu de grands moments d’émotion et d’inquiétude au cours de la dernière année. Sa présence et les conseils prodigués m’ont empêché de me disperser.» Ensemble ils ont forgé ce son qui incite à danser et à laisser vivre la bête sauvage en soi.

Par Susy Turcotte

La guitare s’est immiscée très tôt dans ta vie, offerte par tes parents quand tu avais cinq ans.

Simon Kearney : Je ne me souviens pas de moments où je ne faisais pas de musique. Cet instrument a tellement façonné ma personnalité, est tellement omniprésent dans toutes les sphères de ma vie.

Dans «Pop’n’roll», il y a une allusion à Jean Leloup : «Quand je joue dans un bar/ Tout le monde s’en fout/ Ils veulent juste entendre/ La toune de Jean Leloup».

S.K. : Je fais référence au Jean Leloup qu’on désire entendre aux Voûtes de Napoléon, à «I Lost my Baby». Jean Leloup et Dédé Fortin resteront toujours des idoles pour moi. Il s’agit d’artistes qui transcendent leur musique. J’admire autant leur personnalité, leur vision des choses, que leur musique.

«Maison ouverte» est aussi la chanson qui clôt ton disque. Elle évoque l’accueil, l’absence de jugement.

S.K. : Je pense qu’on est capable de faire un effort et de s’améliorer comme société, en s’ouvrant aux autres. C’est un rappel pour moi que la fraternité est essentielle, de même que l’ouverture d’esprit.

L’expression «mettre ses pants» réfère à l’affirmation de soi.

S.K. : Exactement. Il y a quelque chose qu’une amie m’a dit qui dicte beaucoup ma vie dans la dernière année. Tu peux faire un mauvais choix dans la vie, ou un bon choix. Mais au final, ce qui importe, c’est d’effectuer un choix et d’aller de l’avant. C’est vraiment récurrent dans mes créations ce désir de m’affirmer en tant que personne, de m’assumer, et de progresser.

Dans quelle chanson as-tu le sentiment de t’exposer le plus?

S.K. : «Câline» est la chanson la plus à fleur de peau sur cet album. Ce n’est pas pour rien que je prends une voix de soprano ; c’est la plus sensible que je peux avoir, la plus fragile. Pour le refrain, je reviens à la réalité avec ma voix de poitrine. L’amour est un piège. Watch out les boys et les girls! L’amour est un piège parce qu’on n’a pas le choix de se rendre vulnérables pour vraiment le vivre intensément. Je finis cette pièce en disant : «Câline qu’on est con mais câline qu’on a raison d’aller jusqu’au bout»!


Récipiendaire du prix ROSEQ/RIDEAU, Simon Kearney saura éblouir les diffuseurs lors de l’évènement Rideau au D’Auteuil, le 20 février; des places sont disponibles en entrée libre pour le public (en contactant la salle). Il sera aussi en spectacle au Théâtre Petit-Champlain le 20 avril prochain, accompagné par Alexandre Beauregard et Gabriel Lapointe.

Pour des informations supplémentaires, visitez le site Web de Simon Kearney.

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