Anne-Marie Cardin: Marionnettiste dans le sang

Anne-Marie Cardin: Marionnettiste dans le sangAnne-Marie Cardin et ses marionnettes. Photo : Marie-Claude Boileau

Saint-Roch — Anne-Marie Cardin n’aurait pu imaginer que ces séances de jeu au sous-sol de ses grands-parents avec les marionnettes de son grand-père deviendrait son véritable métier. Après deux ans d’apprentissage et de production, elle attaque l’année 2017 avec ses multiples projets.

Par Marie-Claude Boileau

Bénévole au festival de la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin, un des organisateurs a sollicité ANNE-MARIE CARDIN pour qu’elle présente à sa place le spectacle de marionnettes sachant qu’elle en avait une collection. Elle a donc créé une pièce spécialement pour cette occasion. Et la réception a dépassé ses attentes. Certains lui ont demandé si elle faisait des fêtes d’enfant. «Il y a eu un déclic. À partir de là, j’ai décidé d’en écrire un deuxième spectacle, puis un troisième. Il y a deux ans, j’ai pris la décision de démissionner de mon emploi stable pour me lancer dans ma passion», raconte-t-elle.

L’art de la marionnette est un héritage familial pour elle, car elle a des origines tchèques. Bien qu’elle ne l’ait pas connu, son grand-père maternel était marionnettiste dans ses loisirs et possédait une collection de marionnettes tchèques. La République tchèque est reconnue pour ses marionnettes. Cet art est classé au même titre que le cinéma et les arts visuels. Un castelet, c’est-à-dire un théâtre de marionnettes, était monté en permanence dans le sous-sol de ses grands-parents.

Apprentissage et production

Depuis qu’elle s’est lancée dans cette aventure il y a deux ans, Mme Cardin a reçu des subventions qui lui ont permis de se concentrer sur sa production plutôt que de chercher des contrats. Elle a suivi un stage auprès de PIERRE ROBITAILLE de Pupulus mordicus qui se spécialise en marionnette pour adultes. Elle est aussi allée chercher différentes formations. Reste que Mme Cardin se fit à son instinct et se qualifie d’autodidacte. «Je fabrique mes propres décors. Je travaille en ébénisterie. Je crée aussi mes marionnettes et j’en collectionne. Le métier de marionnettiste, c’est d’être très polyvalent», indique celle qui fait surtout de la marionnette à fils et d’ombre. Elle ajoute qu’elle compte sur plusieurs collaborateurs et amis pour mener à bien ses idées.

Durant ses deux années, elle a créé des histoires, parfois sur commande, en plus de présenter des spectacles dans les écoles entre autres. Parfois ludiques, certaines d’entre elles abordent des sujets plus sérieux comme l’intimidation. «J’aime la marionnette parce qu’elle est capable de parler des tabous, de soulever des préjugés ou d’aborder des sujets sans offusquer ou être associé à une opinion. J’ai remarqué que dans mes ateliers de manipulation, les adultes et les enfants vont dire des choses avec beaucoup de pulsion et d’instinct parce que ce n’est pas eux», fait-elle savoir.

L’année 2017 sera déterminante pour Anne-Marie Cardin. Elle attend la confirmation pour une aide financière appelée «Le soutien au travail autonome». Celle-ci lui permettra de lancer ses activités avec AnneMarionnette notamment en développant une communication visuelle, marketing, site web et dépliants.

Ligue d’improvisation

La marionnettiste est à finaliser son théâtre situé au 707, rue de la Salle. «Le but est de transformer l’espace comme si on entrait dans un vrai théâtre avec de fausses moulures et des colonnes grecques à la rococo burlesque», commente-t-elle avec enthousiasme. Elle souhaite y accueillir des spectacles une fois par mois, et ce dès mars. Elle organisera aussi une ligue d’improvisation marionnettiste qui se nommera Les Marionnetteries. Mme Cardin prévoit également tenir des cours d’initiation sur la fabrication ou la manipulation de marionnettes. Elle aimerait aussi concevoir des spectacles de marionnette pour adultes qu’elle présenterait dans les bars par exemple.

Activité le 11 février

Depuis la tenue du premier festival de marionnettes, Anne-Marie et d’autres marionnettistes de Québec se sont rencontrés à plusieurs reprises. «On a tous le goût de faire quelque chose ensemble. D’ailleurs, on prépare un événement dans le cadre du Carnaval», lance-t-elle. L’activité se déroulera le 11 février dès 14h au parvis de l’église Saint-Roch. Sur place, les marionnettistes vont offrir de courtes prestations. Mme Cardin a créé Bonhomme en marionnette avec M. Robitaille.

Pour suivre Anne-Marie Cardin, consultez sa page Facebook.

Commentez sur "Anne-Marie Cardin: Marionnettiste dans le sang"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.