Change de disque : Le rêve américain de Thomas Hellman

Le rêve américain de Thomas HellmanThomas Hellman. Photo: Mathieu Rivard

Lors de son passage à Québec à La Maison de la littérature en février dernier, Thomas Hellman a fait salle comble quatre soirs consécutifs avec le spectacle Rêves américains, un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps.

Par Tanya Beaumont

Est-ce que tu t’attendais à autant de succès avec Rêves américains?

Je n’en avais aucune idée. C’est un projet que j’ai senti qu’il fallait que je fasse. Ce sont des sujets qui m’intéressent depuis longtemps, l’histoire américaine, la musique américaine. Ça fait partie de moi, de mon histoire, de ma culture. Il y a des chansons qui ont été transmises par ma grand-mère et qui n’ont jamais été endisquées. L’idée, c’était de faire une série de spectacles au Festival de la littérature à Montréal en septembre dernier et ça finissait là. Mais en travaillant, je me suis dit qu’il fallait que ça voyage. C’est un spectacle qui a un message important aujourd’hui.

Est-ce que c’était prévu dès le départ d’en faire aussi un album?

C’est avant tout un spectacle. L’album, c’est secondaire. D’ailleurs, l’album c’est la première partie seulement, la ruée vers l’or. On ne peut pas comprendre le projet sans avoir les deux. Le spectacle s’articule autour des deux parties. Il va certainement y avoir un tome 2. J’ai l’idée de faire un livre-disque comme j’avais fait avec Roland Giguère.

Comment as-tu conçu ce spectacle qui sort de l’ordinaire?

C’est un processus créatif qui ne ressemble à rien de ce que j’ai fait auparavant. C’était à la base une série de chroniques que j’avais fait pour l’émission La tête ailleurs à Radio-Canada. J’avais tellement de matériel. Le plus difficile, ç’a été de faire un spectacle qui aborde l’histoire, mais qui ne soit pas un cours d’histoire. Je voulais explorer non pas, les États-Unis, mais bien l’américanité. Cette histoire-là est au cœur de notre propre identité. J’ai passé beaucoup de temps à filtrer tout ce qui était didactique. L’idée c’était de confronter des personnages, des lieux, des chansons pour que le spectateur se fasse sa propre interprétation. C’est le paysage intérieur américain qui m’intéresse. Le mythe plus que l’histoire.

Est-ce que vous aviez étudié la possibilité d’ajouter un visuel au spectacle?

Je joue sur scène, je joue les personnages. Il y a du théâtre. C’est plus qu’un show de musique. C’est très cinématographique. On a pensé faire des projections, mais on s’est dit que ça limiterait l’interprétation des gens plutôt que de l’élargir. Je préfère que les gens créent leurs propres images.


En attendant de nouvelles dates à Québec en 2017, il est possible de voir Rêves américains aux Correspondances d’Eastman en Estrie en août. Thomas Hellman s’envolera pour l’Europe où il sera en prestation au festival América à Paris. Suivez Thomas dans ces projets par le biais de son site Web.

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