La poussette d’hiver

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

J’essaie de faire le plus de choses possible sans utiliser ma voiture. Je veux faire ma part pour l’environnement. Mais ce n’est pas toujours facile.

Je marche la plupart du temps pour me rendre au bureau, même en hiver et souvent quand il pleut.

Je vais souvent chercher ma fille en vélo ou à pied à la garderie. En hiver, par contre ce n’est pas évident. L’excellente garderie Les Pommettes rouges qu’elle fréquente, est située à 1 km pile de chez moi, dans le Vieux Port. L’endroit est venteux et quand il fait -20, on doit ressentir -40, alors ce n’est pas terrible pour une gamine de deux ans et demi. À la limite, le froid s’endure, si on est bien habillé, le vrai problème n’est pas là. Le VRAI problème, c’est de revenir avec une poussette dans 6 pouces de neige, de  sloche ou de glace. Je considère être en forme, mais ceux qui ont déjà vécu l’expérience savent de quoi je parle. Propulser un véhicule de transport pour enfant dans la neige relève de l’exploit. Ça reste pris, ça s’embourbe, les roues bloquent, bref c’est pénible. Ceux qui ont des poussettes «Chariot» à 1000$ s’en tirent mieux que moi, mais ça ne les n’exempte pas de tous les problèmes. Quand le temps refroidit, après un redoux, ce qui arrive souvent, la neige mouillée gèle avec des empreintes de pas dedans, ce qui est encore pire pour la circulation des poussettes.

Bien sûr, je pourrais toujours utiliser un traîneau. Le problème, à ce moment, deviendrait l’inconstance des surfaces à traverser. Certains trottoirs et rues où ça circule beaucoup sont bien dégagés. C’est justement là que ça se gâte, car c’est certain qu’un passage sur de l’asphalte bourré de calcium n’est pas recommandé pour la longévité d’un traîneau. Au moins, ça amuse ma fille qui trouve ça bien drôle de me voir sacrer après sa poussette quand elle est «jammée» dans la neige. D’un côté, on nous vante les mérites de la vie en ville, des transports actifs et des services de proximité, mais de l’autre on ne déneige pas les trottoirs à moitié pour ceux qui sont prêts à faire un effort comme moi. Il y a des gens qui réussissent à amener leur progéniture à pied tous les jours, malgré les embûches. Ils ont toute mon admiration, mais moi en hiver, dorénavant je prends ma voiture pour aller chercher ma fille à la garderie. Ce n’est pas faute de ne pas avoir essayer.

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