Elainie Lepage sort de l’ombre. Autrefois active dans les coulisses du pouvoir, la nouvelle conseillère municipale de Saint-Roch–Saint-Sauveur s’attaque désormais aux dossiers chauds de son district.
Louis-Alexandre Parent
Des coulisses à l’avant-scène
Le parcours de Mme Lepage la destinait à ce rôle. Avant son entrée en politique, elle a œuvré dans l’événementiel, coordonnant notamment le marché Saint-Sauveur et travaillant pour le Carnaval de Québec. Son implication s’est poursuivie au conseil de quartier de Saint-Roch, puis auprès de l’ancien conseiller Pierre-Luc Lachance.
Après avoir géré les réseaux sociaux de l’équipe de Bruno Marchand et travaillé au cabinet du maire, elle prend la relève de M. Lachance. Elle incarne la continuité, mais promet une approche marquée par l’empathie et la proximité.
L’attachement de l’élue pour son secteur est viscéral. Originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, elle a eu le coup de foudre pour la Basse-Ville. « [Saint-Roch-Saint-Sauveur] c’est mon district, c’est où je vis, je me serais présenté comme conseillère municipale nulle part ailleurs, pour moi, c’est Saint-Roch-Saint-Sauveur ou rien d’autre », tranche-t-elle.
Sentiment de sécurité
Les besoins diffèrent entre Saint-Roch et Saint-Sauveur, mais l’insécurité demeure une préoccupation commune. Elainie Lepage prône une vision globale de la sécurité : elle inclut les volets criminels, alimentaires et routiers.
Pour rassurer la population, la conseillère cible des actions concrètes. Elle veut améliorer l’éclairage urbain et nettoyer les nombreux graffitis (« tags ») qui nuisent au sentiment de sécurité. Elle rappelle également l’effort de l’administration Marchand, qui a ajouté 50 policiers aux effectifs et en promet 50 autres pour l’année à venir.
Logement et cohabitation
L’itinérance reste visible dans le quartier. Mme Lepage aborde cet enjeu avec humanité et souhaite déconstruire les préjugés. Selon elle, le danger est trop souvent associé à tort à l’itinérance. Elle mise sur le renforcement des liens entre voisins pour apaiser le climat social.
L’accès au logement figure aussi au sommet de sa liste. La conseillère défend une offre variée, basée sur un continuum de services. Elle salue l’agilité du CIUSSS de la Capitale-Nationale dans l’implantation récente de 40 unités pour les personnes vieillissantes. Elle soutient également le financement d’organismes pour encadrer les maisons de chambres et maintenir leur abordabilité hors marché.
Pour réussir, elle compte sur les organismes communautaires. « Ils ont le pouls de la ville et rejoignent les citoyens mieux que quiconque, on en a grandement besoin », concède-t-elle.
Un plan d’action sur trois ans
Elainie Lepage rêve d’un centre-ville vibrant et touristique. « Je veux que les gens retrouvent une fierté de leur centre-ville, de leur Capitale-Nationale, je veux que quand les gens viennent à Québec, ils viennent à Saint-Roch », déclare-t-elle.
Pour y arriver, elle lance le plan « Saint-Roch 0-3 ans ». Ce projet de relance mobilise déjà les acteurs culturels, communautaires, institutionnels et commerciaux du secteur.
La parole est maintenant aux citoyens. La conseillère et son équipe tiendront des consultations les 15 et 17 janvier prochains à la bibliothèque Gabrielle-Roy. L’objectif est de permettre aux résidents de s’approprier ce plan de revitalisation économique et culturelle.
Commentez sur "Elainie Lepage mise sur la sécurité et la vitalité dans Saint-Roch-Saint-Sauveur"