Le patrimoine comme remède à l’anxiété et l’épuisement

Trois études montrent des bienfaits liés au patrimoine. (Photo: Le Monastère des Augustines)Trois nouvelles études montrent des bienfaits liés au patrimoine. (Photo: Le Monastère des Augustines)

De nouvelles recherches menées par le Centre de recherche en santé durable VITAM et l’Université Laval démontrent les bienfaits du patrimoine sur l’amélioration du bien-être.

Xavier Renald

Les chercheurs se sont concentrés sur l’expérience du Monastère des Augustines qui occupe les ailes anciennes du monastère de l’Hôtel-Dieu de Québec.

Un lieu de refuge

Une première étude, menée auprès de 344 invités en séjour et de 34 membres du personnel et partenaires du Monastère, souligne que le patrimoine matériel des Augustines crée un sentiment de refuge.

Le bâtiment de 1639 est perçu comme sécurisant et apaisant par ceux qui le fréquentent. Ces derniers auraient vu leur stress diminuer, tout comme leur sentiment de tristesse et leur épuisement.

« Depuis l’ouverture du Monastère en 2015, nous avions l’intuition que le patrimoine pouvait agir comme un levier de santé globale. Ces recherches le confirment », soutient Isabelle Duchesneau, responsable du Monastère des Augustines.

Le Monastère offre des hébergements, des activités ainsi que divers services. (Photo: Le Monastère des Augustines)

La beauté du patrimoine, qui favorise la contemplation, permet de prendre de la distance du quotidien, selon les chercheurs. La fréquentation du lieu encouragerait également l’autocompassion, aidant les personnes à adopter une posture plus douce et équilibrée dans leur vie personnelle et professionnelle.

Des bienfaits pour les proches aidants et les soignants

Deux autres études montrent une diminution de l’épuisement pour les soignants ainsi que pour les proches aidants. Pour ceux-ci, les améliorations du bien-être se seraient maintenues jusqu’à trois mois après leur séjour au Monastère. L’histoire des Augustines et l’architecture du lieu favorisent l’autocompassion et la revalorisation du rôle d’aidant, rappelant l’importance de prendre soin de soi pour mieux soutenir l’autre.

« Nos travaux montrent que le patrimoine, lorsqu’il est mobilisé de façon intentionnelle, peut devenir un véritable levier de bien-être, en particulier pour les soignantes et soignants qui évoluent dans un contexte de travail exigeant », explique Simon Coulombe, Ph. D. en psychologie communautaire.

Crédit photo: Mélanie Jean

Quant aux soignants, l’étude a permis de constater une réduction de leur épuisement émotionnel. Le calme et les valeurs de soin des Augustines ont encouragé les participants à mieux prendre soin d’eux-mêmes. Pour une majorité d’entre eux, l’expérience a aussi renforcé le sens du travail en rappelant les racines de leur profession.

Les recherches ont été menées par Simon Coulombe, professeur titulaire au Département des relations industrielles et titulaire de la Chaire de recherche en santé mentale, autogestion et travail, Émilie Dionne chercheuse régulière ainsi que Yan Leblond, professionnel de recherche à VITAM – Centre de recherche en santé durable.

Par transférabilité, leurs résultats établissent le rôle potentiel des institutions patrimoniales comme actrices clés participant à la santé individuelle et collective.

Ouvert depuis 2015, le Monastère des Augustines est un OBNL à l’approche non confessionnelle. Il propose une expérience de ressourcement ainsi que plusieurs façons originales de prendre contact avec le patrimoine.

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