C’est ingrat la politique. Je connais Claude Villeneuve depuis quelques années et c’est un type que j’aime bien. À force de côtoyer des gens pendant des années, on finit par en apprécier certains et ne pas en blairer d’autres. Claude fait partie de la 1ère catégorie.
Une chronique de Martin Claveau
Je crois, comme plusieurs, que celui-ci méritait un meilleur sort que ce qu’il a récolté le 2 novembre dernier. Il a fait des propositions audacieuses et certaines de celles-ci méritent de l’intérêt. Les idées du stade de soccer au parc Victoria et la commémoration du 500e du premier hiver de l’hiver de Jacques Cartier, en sont deux.
La force de la machine de Bruno Marchand et le bruit tonitruant des anti tramway ont eu raison de son implication municipale et l’ont relégué à la marge. II ne reste pas grand-chose du parti de Régis Labeaume, dont il avait hérité, à la surprise générale, au terme du naufrage de Marie Josée Savard, en 2021. Il n’en a pourtant pas été le fossoyeur pour autant. Son ascension comme chef de l’opposition a été rapide certes et certains disaient qu’il n’avait pas l’envergure pour la tâche, mais moi, je trouve qu’il s’en est plutôt bien acquitté.
Cela dit, même si on ne l’attendait pas là, il a fait ses devoirs et a rapidement assimilé les dossiers municipaux. Il a fait valoir des points de vue très pertinents durant son mandat.
Je n’ai pas eu la chance de lui parler depuis le 2 novembre, mais durant la semaine qui a suivi les élections, il s’est montré noble dans la défaite, contrairement à d’autres. Il a eu des bons mots pour une ville qui venait de le rejeter violemment et ça, ça doit faire particulièrement mal. Malgré cela, il a accepté le résultat et félicité les gagnants.
Pour avoir lunché à quelques reprises avec lui, je sais qu’il appréciait l’aspect proximité de la politique municipale, lui qui avait goûté à la politique provinciale à l’époque où il rédigeait les discours de Pauline Marois. Il aimait aller porter ses filles le matin et se rendre travailler, comme plein de gens et il était bien content de pouvoir le faire tous les jours.
Évidemment, la vie ne s’est pas terminée le 2 novembre pour lui. Claude Villeneuve a un paquet d’intérêts et c’est pourquoi je prenais plaisir à discuter avec lui. Il connait plein de monde, il écrit bien mieux que moi et il est plutôt calé en politique américaine. Je sais aussi qu’il planche, à temps perdu, sur un projet de livre. Il ne serait pas surprenant de le revoir en politique éventuellement, mais il est encore trop tôt pour ça.
C’est ingrat la politique. Certains recueillent ce qu’ils ont semés et d’autres pas du tout. Je crois que Claude Villeneuve n’a pas eu ce qu’il méritait pour son service public des quatre dernières années. Je le remercie sincèrement et lui souhaite le meilleur pour la suite.

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