Candidate indépendante à la mairie de Québec, Claudine Martineau se présente comme une alternative aux grandes formations politiques. Elle souhaite collaborer avec les élus municipaux pour corriger certaines lacunes des administrations précédentes et replacer les citoyens au cœur des décisions.
Louis-Alexandre Parent
Favoriser la collaboration entre élus
Impliquée depuis de nombreuses années en politique, Mme Martineau est notamment à l’origine du prolongement de l’autoroute Robert-Bourassa sous le gouvernement de Jean Charest. Elle avait alors travaillé de concert avec les citoyens, récoltant près de 12 000 signatures en appui au projet. Elle a également œuvré en urbanisme et au comité vélo de la ville.
Même après s’être retirée de la politique active, elle est demeurée engagée comme citoyenne. Se sentant ignorée par les administrations récentes, elle a décidé de se présenter à la mairie à titre indépendant.
« Je me présente comme citoyenne avant tout », affirme-t-elle. Préoccupée par la gestion des finances municipales, elle dit vouloir travailler avec toutes les équipes politiques, peu importe leur appartenance, pour favoriser la divergence d’opinions et la collaboration.
Mme Martineau déplore aussi le manque d’esprit critique de certains conseillers face à des projets majeurs, comme le tramway ou l’achat de terrains contaminés par la Ville.
Contre le tramway, prudente sur le troisième lien
Claudine Martineau s’oppose fermement au projet de tramway, qu’elle juge coûteux et mal adapté aux besoins réels de la population. Elle critique notamment le manque de services pour les aînés et l’inefficacité du Réseau de transport de la Capitale (RTC).
« Une dame âgée m’a raconté qu’elle n’a plus accès à un autobus près de chez elle, parce que son trajet a été modifié. On ne peut pas ignorer ces réalités », illustre-t-elle.
Mme Martineau promet de réévaluer les besoins de transport dans chaque quartier afin de maximiser l’efficacité du réseau existant.
Concernant le troisième lien, elle ne rejette pas l’idée d’un nouveau passage entre les rives, mais désapprouve le tracé proposé par le ministère des Transports. « Quand on fait un projet de cette ampleur, on ne peut pas y aller à l’aveuglette », soutient-elle. Elle évoque aussi les risques environnementaux pour le fleuve et les enjeux de navigation liés à un éventuel pont-tunnel.
Lutter contre la crise du logement
La candidate veut également s’attaquer à l’itinérance et au manque de logements abordables à Québec. Elle souligne la présence de nombreux bâtiments vacants qui pourraient être transformés en logements à loyer modique, notamment pour les personnes en situation d’itinérance et les aînés en difficulté.
Mme Martineau souhaite collaborer avec les autres paliers de gouvernement pour subventionner ces logements et privilégier la construction et la rénovation par des PME locales.
Si elle est élue le 2 novembre, Claudine Martineau promet de mettre fin au projet de tramway et de travailler rapidement avec le RTC afin d’améliorer le transport collectif. Elle souhaite également assouplir les règles de stationnement pour faciliter la vie des citoyens et des commerçants, tout en maintenant les indications essentielles à la sécurité.


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