Je ne veux pas écrire ceci pour flatouiller les égos ou faire semblant, pour me donner le beau rôle. Je suis très sincère dans ce que je vais déclarer ici : je rends hommage à celles et ceux qui osent l’aventure politique municipale.
Une chronique de David Lemelin
Pour vrai.
Pas pour les encourager bêtement, mais pour souligner et insister sur le défi que cela représente, sur l’abnégation que cela implique, le risque qu’ils prennent à peu près tous… bref, merci. Au nom de tous les citoyens, merci de faire le saut, de briguer un siège au conseil municipal, sachant que la majorité d’entre vous se retrouvera avec une défaite, en bout de piste.
On voit les noms sortir, depuis plusieurs semaines. Ils annoncent, fièrement, qu’ils se portent candidats à la prochaine élection municipale. J’y vois cette belle naïveté du candidat qui se lance pour la première fois ou encore celle du candidat qui remet ça, sachant tout ce que ça comporte.
C’est beau et c’est encourageant, sachant à quel point la politique est rude, exigeante et difficile. Les réseaux sociaux le rappellent tous les jours. Certes, c’est grisant et satisfaisant, à bien des égards. La politique, c’est incomparable. On sollicite le pouvoir et une fois qu’on l’a, il faut encore savoir quoi en faire. C’est colossal.
Car, disons-le, les défis sont immenses, ils font peur : le réseau structurant qui n’arrive pas à faire naître le tramway, le troisième lien qui s’invite sans cesse, la cohabitation entre les modes de transport, l’entretien d’un réseau qui coûte cher, le déneigement qui est un défi annuel, les taxes, les services sportifs et culturels, la place de Québec sur l’échiquier politique, les relations internationales dans un contexte aussi lourd, la protection du français et la valorisation de notre culture dans notre capitale nationale, le tourisme et le développement économique, l’itinérance, l’emploi et l’immigration, les grosses pattes de Québec dans le carré de sable municipal, etc. Etc. Etc.
Le budget de la Ville est considérable, mais les moyens ne sont pas illimités alors que les problèmes et défis semblent innombrables. Les attentes sont élevées, la capacité de plaire à tous n’existe pas… bref, voilà la réalité politique.
Pourtant, ils seront nombreux sur la ligne de départ pour une campagne municipale qui ne sera pas toujours passionnante, mais néanmoins déterminante. Qui plus est, au municipal, c’est la durée de campagne la plus longue de toutes : plus que le provincial, plus que le fédéral. C’est looooooooong au municipal. Beaucoup trop! Ça prend de l’énergie, ça prend du courage, le porte à porte n’est pas toujours facile, distribuer des encarts à des gens qui ne s’en soucient pas forcément… c’est tout un contrat!
Alors, oui, merci! Merci et bravo de donner vie à la démocratie. Elle est imparfaite, mais nous l’avons. Il faut en profiter.
Il vous appartiendra sous peu de nous parler, de nous intéresser à ce que vous dites et à nous convaincre.
Bon courage et, encore une fois, merci. Du fond du cœur.
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