(Limoilou) L’ancien président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou estime qu’il est allé au bout de ce qu’il pouvait faire comme citoyen et espère pouvoir s’investir davantage à titre de conseiller municipal.
Xavier Renald
Candidat du parti Québec Forte et Fière (QFF), dirigé par le maire Bruno Marchand, Raymond Poirier se présente dans le district de Limoilou, actuellement représenté par la cheffe du parti Transition Québec (TQ), Jackie Smith.
Une longue expérience au conseil de quartier
Impliqué depuis une dizaine d’années au conseil de quartier du Vieux-Limoilou, Raymond Poirier est fier de ce qu’il a pu y accomplir. Il cite notamment le projet Limoil’air, qui permet de récolter des données sur la qualité de l’air dans le quartier, parmi les dossiers qu’il a eu du plaisir à concrétiser durant les dernières années.
Le représentant de QFF ne partage pas la vision de nombreux candidats d’autres partis, qui considèrent que la Ville de Québec ne consulte pas assez les citoyens, notamment les conseils de quartier. « Je pense que sur les dix dernières années, la Ville n’a jamais autant consulté », indique Raymond Poirier. « Personnellement au conseil de quartier, je n’ai pas senti un manque de réceptivité. […] J’ai toujours senti qu’il y avait une réelle écoute de la part de l’administration municipale », poursuit-il.
« Je pense que les gens vont mettre l’emphase sur un ou deux dossiers plus clivants, mais sur la somme de mon expérience de citoyen engagé qui a participé à beaucoup trop de consultations publiques, je dirais qu’il y en a plus, il y a une réelle écoute et l’écoute est attentive. »
Raymond Poirier, au sujet des consultations publiques de la part de la Ville de Québec
Il donne comme exemple l’enjeu des ruelles de Limoilou, où la collaboration entre la Ville et le conseil de quartier a permis une avancée significative après plusieurs années. Le mois dernier, la Ville de Québec a annoncé un projet pilote pour faciliter les projets citoyens d’acquisition des ruelles, qui sont sous la tutelle de Revenu Québec depuis des décennies. « Ça a pris un certain temps puisque c’est un dossier éminemment complexe. À partir d’il y a environ deux ou trois ans, on a commencé à avoir un dialogue avec l’administration municipale », révèle Raymond Poirier, qui indique avoir travaillé sur ce dossier durant les sept dernières années.
Problèmes complexes, solutions concrètes
Répétant à plusieurs reprises qu’il souhaite mettre en place des solutions concrètes aux enjeux auxquels le quartier est confronté, M. Poirier veut aborder les problèmes dans toute leur complexité : « Les solutions vont se faire de façon progressive. Je reviens à l’importance de reconnaître la complexité de l’enjeu pour l’attaquer de façon stratégique et pour aller chercher des gains concrets », dit-il, citant comme exemple le problème de la qualité de l’air et de la responsabilité des différentes parties prenantes à celui-ci.
« Si je fais le choix de me lancer, c’est parce que je pense qu’il y a d’autres façons d’envisager de travailler pour le district. »
Raymond Poirier
Bien que le candidat de QFF indique ne pas vouloir critiquer la conseillère sortante Jackie Smith, il mentionne certains défis rencontrés lors des années durant lesquelles ils ont eu à collaborer. « Ce que je trouve difficile, c’est d’y aller par défaut avec une approche partisane », dit-il, évoquant encore une fois la nécessité de reconnaitre la complexité de certains enjeux. « Le dossier des ruelles est un bon exemple. Je pense que c’est un dossier qui se règle dans la finesse, dans le travail, dans l’effort, dans une approche de collaboration et de co-construction », complète Raymond Poirier.
« Je n’ai pas envie de tomber dans la critique très négative. Est-ce que j’aurais fait les choses différemment ? Évidemment, mais je n’ai pas envie d’avoir des doléances envers celle qui aujourd’hui est mon adversaire mais avec qui j’ai siégé au conseil de quartier pendant quatre ans », ajoute Raymond Poirier au sujet de la cheffe de TQ.
L’ancien animateur du matin à CKRL compte plutôt faire campagne en mettant de l’avant ses propres idées. Au cours des trois prochains mois, il ira à la rencontre des citoyens afin de recueillir leurs visions du quartier, en misant sur la collaboration. « C’est ce qui me plaît beaucoup dans le contexte de la politique municipale, on parle du devant de notre maison, de notre quartier, de notre milieu de vie. On revient à la notion de collaboration : on habite tous ensemble dans ce milieu de vie-là donc on va le bâtir ensemble », conclut-il.
Un district à surveiller
Une lutte se dessine dans ce district, avec la candidature de M. Poirier, qui fera face à Espérance Mfisimana, colistière de Jackie Smith. C’est d’ailleurs Mme Mfisimana qui représentera TQ dans un éventuel débat des candidats du district cet automne. Pour l’instant, le seul autre candidat en lice à Limoilou est Julien Cardinal, de Respect Citoyens.
« Logement, verdissement/qualité de l’air, mobilité et aménagement du territoire sont les quatre priorités qui semblent émerger pour le district dans les prochaines années. »
Raymond Poirier
Rappelons que Jackie Smith a fait son entrée au conseil municipal à la suite de l’élection de 2021. Madeleine Cloutier, sa colistière de l’époque, avait alors battu la conseillère sortante Suzanne Verreault, de l’Équipe Marie-Josée Savard (Québec d’abord), dans le district de Limoilou.
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