Moins de touristes américains, mais un début d’été record à Québec

Touriste QuébecLa ville de Québec, vue de haut. (Crédit photo : Philippe Moussette)
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Malgré les attaques commerciales de l’administration Trump envers le Canada et les tensions qui en découlent, le tourisme ne faiblit pas dans la région de Québec, qui enregistre même, contre toute attente, un achalandage record.

Par Alexandre Morin

Destination Québec cité (DQ) a dévoilé des données record pour l’achalandage hôtelier en juin et juillet 2025. Le taux d’occupation a atteint 81 %, dépassant légèrement l’été 2024 (+0,5 %), pourtant considéré comme une année historique. Ce sommet a été atteint malgré une baisse de 8 à 10 % du nombre de visiteurs américains, un recul largement comblé par les touristes québécois et ontariens.

Selon DQ, cette affluence locale, notamment alimentée par les réservations de dernière minute, a permis à la région de se hisser au 3e rang des destinations les plus performantes au pays pour l’occupation hôtelière, aux côtés de Calgary et Toronto, devant Montréal et Ottawa, et juste derrière Vancouver et Halifax.

« Après un été 2024 historique, nous savions que les attentes seraient élevées malgré la situation avec les États-Unis. Les données à ce jour-ci confirment que la grande région de Québec continue de livrer une performance touristique satisfaisante, soutenue par la solidité de notre offre et l’engagement de nos partenaires. Chaque séjour à Québec génère des retombées concrètes pour nos commerçants, nos restaurateurs, nos hôteliers et l’ensemble de notre communauté », mentionne Philippe Caron, Directeur de la Division de l’intelligence d’affaires et de l’innovation numérique.

Le Festival d’été de Québec a une fois de plus joué son rôle de moteur touristique. La période du FEQ a enregistré un taux d’occupation moyen de 87 %, avec des pointes dépassant les 90 % lors des soirées de spectacles très attendus.

Baisse du tourisme américain

Évidemment, la baisse du nombre de touristes américains s’explique par le contexte politique entre les États-Unis, sous la gouverne du président Trump, et le Canada. « C’est surtout dû au fait que les Américains ont peur d’être mal reçus. Ils ont peur de ne pas être les bienvenus », explique Véronique Boulanger, conseillère aux communications et aux relations publiques de DQ.

Destination Québec cité (DQ) rappelle que, dès cet hiver, lorsque Donald Trump a visé le Canada avec des tarifs et a ouvert les hostilités envers le pays, l’organisation a réorienté sa campagne marketing pour miser davantage sur le tourisme intra-Québec et intra-Canada, plutôt que de se concentrer uniquement sur le marché américain.

Ville prisée

Qu’est-ce qui fait que Québec est une ville si prisée ? Plusieurs réponses existent. Mme Boulanger pointe pour sa part le côté dépaysant de la ville pour des Nord-Américains, sans avoir à se rendre en Europe.

« On est la seule ville fortifiée au nord du Mexique, on a un attrait qui est de style européen aussi, donc pour des gens qui proviennent soit du Canada ou des États-Unis, c’est dépaysant sans avoir à se rendre en Europe parce qu’aussi la langue est différente, on parle français, les gens se sentent dans un autre pays », explique-t-elle.

Rappelons que selon un sondage du CAA réalisé ce printemps, la région de Québec se classe au premier rang des destinations estivales envisagées par les touristes québécois. Un autre sondage mené par le ministère du Tourisme confirme cette position dominante, autant auprès des touristes québécois que français et place Québec au 2e rang pour les Ontariens et les Américains.

Les effets des étoiles et des distinctions décernées au printemps par le Guide Michelin à des restaurateurs de la région sont encore difficiles à quantifier, mais Destination Québec cité est convaincue qu’elles auront un impact. L’organisme s’attend même à voir émerger un nouveau type de tourisme axé sur la gastronomie haut de gamme.

En 2024, la région a été élue meilleure destination au Canada pour une neuvième année consécutive par les lecteurs de Travel + Leisure, en plus de figurer parmi les meilleurs endroits au monde pour célébrer le temps des Fêtes selon CNN et Vogue.

Pour la suite

Le mois d’août s’annonce toutefois un peu moins fort qu’en 2024 pour la fréquentation touristique dans la Vieille Capitale. L’an dernier à pareille date, environ 6 000 chambres avaient été réservées dans le cadre du congrès des Chevaliers de Colomb, un événement d’envergure qui avait fortement gonflé les chiffres, rendant la comparaison difficile. 

Destination Québec cité (DQ) prévoit donc pour août 2025 un taux d’occupation de 85 %, soit un niveau légèrement en deçà des 88 % enregistrés à la même période l’an dernier. Le mois de septembre devrait quant à lui demeurer stable, avec un taux d’occupation anticipé à 82 %, comparable à 2024, aidé notamment par la saison des croisières.

Au total, plus de 1,1 milliard de dollars devraient être dépensés par les visiteurs entre juin et septembre dans la région. Les clientèles les plus importantes demeurent les touristes québécois, suivis des Américains, des Ontariens et des Français.

Jusqu’ici, l’été 2025 s’annonce comme un nouveau sommet pour le tourisme à Québec. Malgré un recul du marché américain, la région enregistre un achalandage hôtelier record, surpassant même les résultats de 2024, pourtant considérée comme une année historique.

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