La 17ᵉ édition de cette initiative promotionnelle se tiendra du 31 juillet au 10 août. Alors que les conditions météorologiques ont affecté les récoltes, la Semaine des marchés publics souligne l’importance des producteurs et invite la population à les soutenir.
Xavier Renald
Dans la grande région de Québec, 16 marchés publics font partie de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ). La liste complète est d’ailleurs disponible sur le site de l’organisation.
Une célébration de la proximité
Cette semaine thématique se veut essentiellement un rappel de l’importance de la proximité entre les consommateurs québécois et leurs producteurs. Ce sont plus de 2 500 producteurs et artisans bioalimentaires, réunis dans plus de 150 marchés publics répartis sur le territoire de la province qui participent à cette célébration.
Jonathan Parent, président du Collectif Rutabaga, qui organise le Marché Limoilou, estime que les consommateurs ont tout avantage à acheter directement auprès des producteurs : « Les coûts ont augmenté beaucoup dans les épiceries, ce qui fait qu’on a un produit plus ordinaire en épicerie comparé à un produit beaucoup plus frais à un prix similaire dans les marchés. »
M. Parent observe d’ailleurs que les habitudes de consommation des Québécois ont changé ces dernières années. « Je pense qu’à quelque part, avec l’économie, ce qui se passe à nos frontières, et l’effet COVID, les gens se sont intéressés aux marchés de proximité », indique-t-il. Il ajoute que l’achalandage est au rendez-vous cette saison et que la Semaine des Marchés publics attire toujours un peu plus de clientèle chaque année.
Les changements climatiques comme principal défi
Avec les épisodes de pluies intenses observés en début de saison, plusieurs producteurs maraîchers ont connu des ennuis avec leurs récoltes et leur présence dans les marchés s’est fait attendre. « On a eu des producteurs qui nous ont dit qu’ils ne pourraient pas faire le premier marché parce qu’ils avaient des défis avec leurs premières récoltes en raison des pluies abondantes », explique Jonathan Parent.

Étienne Bouchard, propriétaire de la Faisanderie du chasseur, qui élève des poules en liberté, évoque pour sa part les effets de la chaleur sur la régularité de la ponte des œufs. « Les poules ressentent la chaleur de la même façon que nous. Elles vont donc boire plus et moins manger, ce qui fait qu’elles vont pondre moins d’œufs », explique celui dont le commerce est présent au Marché public de Sainte-Foy, du jeudi au dimanche.
Tanné.e.s de manger des tomates qui ont voyagé plus que vous?
Pour mousser la Semaine des Marchés publics, l’AMPQ a lancé une nouvelle campagne publicitaire axée sur l’humour. Alors que la première capsule vidéo pointe du doigt un irritant rencontré par les consommateurs, les visuels eux, donnent envie de se rendre dans un marché public.
« Que vous soyez en vacances ou dans votre quartier, faites le plein de fraîcheur, de chaleur humaine, et repartez avec bien plus qu’un panier d’aliments : repartez avec un sentiment d’appartenance »
Julie Aubé, autrice, nutritionniste et porte-parole de la Semaine des Marchés publics
La semaine — qui dure en réalité 11 jours — est donc l’occasion de reconnecter avec les producteurs qui cultivent des aliments, animent les marchés et nourrissent les familles du Québec.
Commentez sur "La Semaine des Marchés publics : Tous au marché!"