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Claude Villeneuve

(1/2) Elainie Lepage : des coulisses au cœur de la politique municipale

Elainie Lepage est la candidate de Québec Forte et Fière dans le district Saint‑Roch–Saint‑Sauveur pour les élections municipales du 2 novembre prochain.
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Animateur CKIA

Aux côtés de Bruno Marchand depuis les débuts de Québec Forte et Fière (QFF), Elainie Lepage souhaite maintenant gagner la confiance des citoyens de Saint‑Roch–Saint‑Sauveur afin de les représenter à l’hôtel de ville.

Par Alexandre Morin

Originaire de la banlieue de Saint‑Jean‑sur‑Richelieu, Elainie s’est installée à Québec avec son conjoint il y a près de neuf ans, où elle a entrepris des études en anthropologie ainsi qu’une technique en tourisme.

Dès ses premiers pas dans la ville, elle a développé un fort attachement pour le centre‑ville, et plus particulièrement pour les quartiers Saint‑Sauveur et Saint‑Roch, où elle a d’ailleurs travaillé à la brasserie La Korrigane.

« Je suis tombée en amour avec le secteur, je suis tombée en amour avec le mode de vie, je suis tombée en amour avec la proximité de tout, tsé, de pouvoir juste te dire : “Hé, il manque telle affaire pour le souper”, tu sors de chez vous, tu mets tes gougounes, t’es à l’épicerie en trois minutes et tu reviens. Ça, pour moi, c’est gage de qualité de vie », résume‑t‑elle pour illustrer sa transition entre banlieusarde et adepte du mode de vie urbain.

Il allait donc de soi pour elle d’acheter sa première maison au centre‑ville, où elle habite aujourd’hui à la lisière de Saint‑Roch et de Saint‑Sauveur.

Parcours et implication politique

Mme Lepage a travaillé dans la restauration tout au long de ses études, conciliant emploi et formation. Par la suite, elle a occupé divers postes à Québec, notamment à la coordination du Marché Saint‑Sauveur, aux communications du Carnaval de Québec et à l’approvisionnement du Marché de Noël allemand.

Son lien avec le milieu politique s’est renforcé lorsqu’elle a commencé à s’impliquer au conseil de quartier Saint‑Sauveur et qu’elle a offert son soutien au conseiller municipal Pierre‑Luc Lachance, alors membre de l’équipe du maire Labeaume.

Ce qui devait être au départ une simple offre pour faire du porte‑à‑porte a rapidement pris une tout autre ampleur. Lorsque Pierre‑Luc Lachance a quitté l’équipe Labeaume pour se joindre au tout nouveau parti de Bruno Marchand, il a demandé à Elainie si elle accepterait de prêter main‑forte en s’occupant des réseaux sociaux du parti.

La principale intéressée était d’abord réticente à cette demande en raison de ses nombreuses occupations, mais après avoir entendu un premier discours de Bruno Marchand et sa vision pour Québec, elle a changé son fusil d’épaule.

« Et puis là, je me suis dit : ah non, il est vraiment bon, je vais les aider ! », résume‑t‑elle, ajoutant s’être par la suite entièrement impliquée pour QFF. « Finalement on a gagné ! »

Deux jours après la victoire, son téléphone a sonné : à sa grande surprise, on lui offrait un poste au cabinet du maire de Québec. Quatre ans après avoir fait son entrée dans les coulisses de la politique municipale, la jeune mère de 29 ans s’apprête maintenant à passer de l’autre côté du décor et à se lancer dans la joute en tant que candidate de Québec Forte et Fière dans le district Saint‑Roch–Saint‑Sauveur.

Bilan Marchand

« On a fait tellement d’affaires, on a tellement apporté de changements dans différents dossiers », commence celle qui a été l’attachée de presse du maire, pour résumer le bilan de celui‑ci après quatre ans au pouvoir.

Logements, protection du patrimoine, tramway, verdissement, consultations publiques, transparence, mobilité et bien plus encore : pour Elainie, l’administration Marchand a réussi à donner un nouveau souffle à la ville.

Elle l’assume : la mobilité a été l’un des gros morceaux du mandat et ça va continuer de l’être.

« C’est d’essayer de changer les options, en fait, c’est de donner aux gens le choix de se déplacer de la manière qu’ils veulent. C’est pas “on veut pas que tu prennes ton char”, c’est : si t’as envie de le prendre, tu le prends, puis si t’as pas envie de le prendre, tu as le choix de ne pas le prendre », résume‑t‑elle.

« D’avoir travaillé là‑dessus pendant quatre ans, ça a été un gros morceau », ajoute‑t‑elle.
En plus des politiques et des aménagements en mobilité active, notamment, et de l’avancement du projet de tramway, Elainie souligne qu’une autre grande partie du mandat concerne les avancées en matière de logement, surtout en logements sociaux.

Dans le cadre de sa vision pour la mobilité active, l’administration Marchand déploie un réseau structurant de corridors VivaCité, avec des aménagements sécurisés pour les piétons et les cyclistes. Plusieurs tronçons totalisent déjà près d’une douzaine de kilomètres, et 12,7 km supplémentaires sont prévus en 2025, avec l’objectif d’atteindre 150 km d’ici 2034.

Îlot Dorchester

En matière de logement, l’un des projets du district qui a fait couler beaucoup d’encre est celui de l’îlot Dorchester, contesté par des groupes citoyens, des organismes et le conseil de quartier Saint‑Roch, notamment en raison de sa hauteur de 17 étages et du non respect du PPU en vigueur.

L’administration Marchand a donné son feu vert au projet en février dernier. Elainie Lepage l’appuie, tout en affirmant comprendre les craintes exprimées par certains résidents.
« Je suis pour, cela dit, ça n’empêche pas que je comprends tous les côtés de la médaille des opinions sur ce projet […] Par contre, s’il y a bien un lieu où est‑ce qu’on peut monter en hauteur pour nous aider à densifier, c’est au centre‑ville », explique‑t‑elle.

« C’est pas mon monde idéal. Dans un monde parfait où est‑ce qu’il n’y a pas de crise du logement, qu’il n’y a pas d’insécurité alimentaire, puis qu’on n’a pas besoin de verdissement, je me dis : hé, ça serait cool, plein de maisons. Mais là, présentement, on doit construire du logement en masse, on doit construire, ça doit lever de terre », ajoute‑t‑elle, soulignant que le projet du groupe Trudel répond à la crise du logement avec 400 unités de logements.

Elle y voit un projet qui répond aussi aux enjeux du quartier Saint‑Roch et qui participera à la redynamisation du secteur : « 400 unités d’habitation, on peut se dire minimum 400 personnes. À ça s’ajoute un hôtel : c’est des touristes qui vont venir profiter de la basse ville, qui vont venir profiter des commerces locaux, qui vont venir au restaurant, à l’épicerie, à la boulangerie […] C’est des logements pour répondre à la crise du logement, c’est un hôtel qui va attirer des touristes pour consommer localement et c’est aussi une épicerie grande surface, c’est pas comme s’il pleuvait des épiceries dans le secteur », résume‑t‑elle.

Le projet comprendra un hôtel de 150 chambres, une épicerie ainsi que 16 500 pi² destinés à d’autres commerces. Il prévoit également une place publique, du verdissement et un espace artistique (Photo: Groupe Trudel)

« Ça fait combien d’années que c’est un parking, que c’est un trou au milieu du centre‑ville ? », demande‑t‑elle, en ajoutant que, situé à deux pas du futur tramway, il faut que le projet lève.

Réaménagement de Saint‑Vallier Ouest

Malgré les critiques entourant l’implantation d’un sens unique et ses répercussions sur les parcours d’autobus, Elainie se dit fière du projet de réaménagement de la rue Saint‑Vallier Ouest, actuellement en chantier.

Selon elle, le sens unique s’imposait, car après plusieurs années de consultations, le projet actuel représente l’option la plus optimale qui pouvait être atteinte entre tous les besoins et le cadre bâti disponible.

« Je comprends les personnes qui disent que ça peut avoir nui aux déplacements des autobus. Cela dit, la majorité des arrêts, c’est près de six arrêts qui vont être déplacés dans un rayon de 50 mètres, le plus loin est à 200 mètres », rassure‑t‑elle tout en disant comprendre que ces distances peuvent être grandes pour les personnes à mobilité réduite.

Les travaux sur 1,2 km de la rue Saint-Vallier Ouest visent à rendre l’artère plus verte, sécuritaire et conviviale. Le projet prévoit la mise en sens unique de la rue, l’élargissement des trottoirs, l’aménagement d’espaces pour terrasses, de jardins et de mobilier urbain, une bonification de l’éclairage, ainsi que la plantation de 240 arbres et 45 000 plantes afin de réduire les îlots de chaleur. (Photo: site web Ville de Québec)

« Dans le cadre bâti existant, on ne pouvait pas faire entrer deux voies d’auto, du stationnement, du verdissement, des trottoirs et des terrasses […] Le sens unique va venir apaiser la circulation dans le quartier », ajoute‑t‑elle, concluant ainsi : « Ça va être vraiment agréable, ça va être tellement beau, ça va inciter les gens à venir et ça va être plus facile de se déplacer en mobilité active. »

Avec son expérience dans les coulisses de l’hôtel de ville et son attachement profond aux quartiers Saint‑Roch et Saint‑Sauveur, Elainie Lepage veut désormais franchir une nouvelle étape. Forte de son parcours et de sa vision, elle espère convaincre les électeurs qu’elle peut défendre leurs intérêts et contribuer à façonner l’avenir de leur milieu de vie.

Pour consulter la deuxième partie, cliquez ici !

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