Vous l’avez peut-être vu passer : Destination Québec cité (DQC) s’est fait taper sur les doigts pour de dépenses injustifiées. Des factures de resto (en double), des hôtels, de l’alcool, du gaspillage, du gros fun…
Une chronique de David Lemelin
Euh, pour ceux qui se demandent à quoi rime ce nom, c’est l’Office du tourisme de Québec, avec un nom plus trendy, plus jeune et full branché.
Le maire s’est fâché, toute la classe politique s’est indignée, même Sam Hamad, imaginez…
Qu’avait à répondre l’organisme? Que « Destination Québec cité se dotera officiellement d’une politique sur les frais de représentation qui reflètera plus justement la nature spécifique de son mandat, tout en étant arrimée aux meilleures pratiques du milieu municipal ».
Ici, on doit rigoler ou pleurer?
Car, on s’étonne qu’une organisation comme celle-là ne dispose pas déjà d’une politique sur les frais de représentation. Enfin, il semble qu’il y en ait une, mais qu’il faille la réviser…
Bref, peu importe, ce qui compte, c’est le principe. Vous étonnez-vous, encore en 2025, qu’on trouve de ces dépenses injustifiables?
C’est un OBNL, ce truc full trendy, qui relève principalement de la Ville de Québec, en lien avec le gouvernement du Québec également. Bref, c’est pas du privé qui s’amuse avec son argent. C’est des comiques qui pensent que notre argent est à eux, personnellement.
Outre ce discours classique, et légitime, de l’argent public qui doit être géré avec sérieux, je m’étonne encore (eh oui, suis naïf!) qu’il y ait des organismes qui s’imaginent vivre sur une autre planète. C’est cette déconnection qui me fascine, plus que le principe de saine gestion. Comment peux-tu penser que de t’amuser à nos frais est légitime? Ça, j’avoue, j’arrive pas à comprendre. Je n’arrive pas à m’imaginer au restaurant avec la carte de crédit du bureau, payée par le public, et me dire « f…ck it, on s’amuse, la gang! »
J’en suis incapable. Je n’arrive pas à comprendre comment on peut se permettre de croire sincèrement qu’on a le droit de faire ça.
Faut croire que le patron du DQC n’est pas capable non plus, car Robert Mercure sera absent temporairement au cours des prochaines semaines pour des raisons de santé.
Ah oui. La digestion, sans doute. C’est dur à digérer, un laisser-aller comme ça.
Est-ce un cas de congédiement? Bien sûr. Sans hésiter, le jour même. C’est pas comme s’il n’y avait pas de gestionnaires chevronnés et sérieux dans la région pour le remplacer. Mais, s’il avait de l’honneur, il démissionnerait sur-le-champ.
Mais, hé! Quand on vit sur une autre planète, on s’imagine encore que ça pourra passer. Et c’est pas fou, vous savez. Il voit au-dessus de lui un gouvernement du Québec qui ne cesse de se péter les dents sur des projets foireux qui nous font perdre des centaines de millions.
Alors, il peut bien rester en poste pour quelques restos et des hôtels, non?
Come on, la gang! C’est ma tournée!
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