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Claude Villeneuve

Sam Hamad veut raviver l’élan économique de Québec 

Sam Hamad a officiellement annoncé sa candidature à la mairie de Québec et défiera Bruno Marchand aux prochaines élections municipales. Il entend mettre de l’avant son expérience politique comme principal atout, avec son  nouveau parti, Leadership Québec.

Par Alexandre Morin 

C’est devant une salle comble au Quai du Cap Blanc que Sam Hamad a officiellement annoncé sa candidature à la mairie de Québec. Le lieu n’avait rien d’anodin : il rappelait sa plus grande fierté personnelle en tant qu’ancien ministre responsable de la Capitale-Nationale, soit son implication dans la réalisation de la promenade Samuel-De Champlain.

Sam Hamad affirme qu’il souhaite redonner à une ville qui lui a beaucoup apporté. « Ce qui m’a toujours guidé, c’est cet amour profond pour cette ville [Québec] », a-t-il exprimé. « Cette ville m’a accueilli, elle m’a offert des opportunités exceptionnelles », a-t-il ajouté.

Il se lance pour raviver le dynamisme économique de la ville, qui selon lui, est freiné par une mauvaise relation entre la Ville et les paliers de gouvernement supérieurs, un manque de vision et l’abandon de la communauté des affaires, laissée à elle-même.

« Je ressens plus que jamais un devoir de redonner à cette ville qui m’a tant donné […] J’aime trop cette ville pour rester les bras croisés », a-t-il exprimé pour justifier son retour dans l’arène politique.

« J’ai aussi ressenti la déception et la frustration des citoyens envers l’inefficacité de l’appareil municipal ». 

Sam Hamad

Expérience 

Ayant occupé plusieurs ministères, en plus du rôle de ministre responsable de la Capitale-Nationale au sein des gouvernements libéraux de Jean Charest et de Philippe Couillard, M. Hamad met de l’avant son expérience comme principal atout pour redonner son dynamisme économique à la région.

« Je sais livrer la marchandise ». 

Sam Hamad

Il promet de remettre de l’ordre dans les finances municipales et de couper dans ce qu’il juge être du gaspillage, dans un contexte économique fragilisé par les tarifs douaniers de l’administration Trump.

« [Nous avons besoin] d’une personne capable de défendre et de promouvoir les intérêts de la Ville de Québec », a exprimé l’ancien ministre provincial, dénonçant au passage ce qu’il considère comme une absence de vision claire pour le développement économique de la ville.

Il met de l’avant son expérience et son leadership comme atouts pour traverser les turbulences économiques liées aux confrontation commerciales avec les États-Unis. « Je me lance parce que le contexte l’exige ». 

Collaboration 

Comme plusieurs, Sam Hamad se dit exaspéré par le manque de collaboration entre les différents paliers de gouvernement et leur incapacité à faire avancer les projets pour la région.

« Je veux réaliser des projets forts pour Québec ». 

Sam Hamad

Il rappelle les projets auxquels il a collaboré quand il siégeait au conseil des ministres, comme le PEPS, le Centre Vidéotron, le Musée des beaux-arts et, son préféré, la promenade Samuel-De Champlain. Il promet de ramener l’esprit de collaboration qui régnait à l’époque et qui avait permis la réalisation de ces projets — une pointe à peine voilée aux querelles entre le gouvernement Legault et l’administration Marchand. 

Ces projets rappellent d’ailleurs l’esprit de concertation qui régnait à l’époque entre plusieurs acteurs, un esprit qui transcendait les étiquettes politiques et les allégeances, au profit d’un objectif commun : faire avancer des projets à Québec. « Actuellement, ça manque beaucoup », a souligné l’ancien ministre de la Capitale-Nationale. 

Le nom du parti reflète d’ailleurs ce qui manque, selon lui, à l’hôtel de ville de Québec pour convaincre les gouvernements provincial et fédéral d’embarquer avec la Ville dans la réalisation de projets : du leadership.

« Nous devons retrouver notre place à la table des décisions », a-t-il exprimé. 

Propositions 

Outre son désir d’être plus rigoureux dans la gestion des finances publiques et celui de réunifier une ville qu’il juge plus divisée que jamais, M. Hamad demeure flou sur ses propositions et dit vouloir se donner encore du temps avant de tout dévoiler.

« Nous allons reprendre le contrôle de nos finances pour avoir les moyens de nos ambitions ». 

Sam Hamad

Il souhaite redonner de l’argent aux contribuables en mettant fin à ce qu’il décrit comme du gaspillage à l’hôtel de ville, sans toutefois préciser, pour l’instant, les dépenses visées.

Sur l’enjeu de la mobilité, au-delà de son opposition au tramway de Québec, il est encore trop tôt pour en savoir davantage sur le projet de transport en commun que proposera Leadership Québec. Aucune position officielle non plus sur les corridors VivaCité, un pilier important de la politique de mobilité de l’administration Marchand.

« Ça va venir dans notre programme, on va respecter les citoyens », s’est-il contenté de dire concernant ces pistes cyclables quatre saisons.

La course à la mairie de Québec s’annonce serrée. Les derniers sondages révèlent une division entre les quartiers centraux, favorables à Bruno Marchand, et les banlieues, plus enclines à appuyer Sam Hamad. Celui-ci mise sur son expérience politique et son nouveau parti, Leadership Québec, pour relancer l’économie, mieux gérer les finances publiques et retisser les liens avec les autres paliers de gouvernement.

Dans une ville plus divisée que jamais, reste à voir qui saura le mieux rassembler les électeurs d’ici l’élection de novembre.

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