L’éveil du Printemps : l’adolescence au goût du jour

L'éveil du Printemps, mise en scène par Olivier Arteau. Crédit photo : Stéphane BourgeoisL'éveil du Printemps au théâtre du Trident, mise en scène par Olivier Arteau. Crédit photo : Stéphane Bourgeois

L’éveil du printemps est présentée jusqu’au 18 février au théâtre Le Trident. La pièce, qui dresse un portrait riche et très actuel de l’adolescence, est offerte en tarif spécial pour les 25 ans et moins.

Par Estelle Lévêque

Drôle et sensible, L’éveil du Printemps évoque ce que peut signifier avoir 14 ans dans les années 2020. Librement inspiré de l’oeuvre de Frank Wedekind qui parle de l’éveil sexuel, le texte de David Paquet ne se cantonne pas à son sujet central. Alors que les personnages cherchent leur place dans leur rapport au corps et au désir, on ouvre la porte à une recherche d’identité plus large.

Une pièce toute en diversité

Sujet à la fois des plus intimes et des plus universels, l’épanouissement sexuel et amoureux est visité à travers une belle diversité de genres, d’âges, d’origines sociales, de personnalités. On y rencontre Melchior, qui doit faire face à la censure et la honte qu’on lui envoie en réponse à la découverte qu’elle fait de son corps. 

L’éveil du Printemps, mise en scène par Olivier Arteau. Crédit photo : Stéphane Bourgeois

On découvre également Wendla, dont l’attention porte moins sur les rapports amoureux et sexuels que sur le rapport à la liberté, durement bafouée dans une société patriarcale. Les injonctions de celle-ci se reflètent d’ailleurs dans le personnage de Otto, à qui l’on a plus appris à conquérir et à s’imposer qu’à écouter et ressentir.

En conclusion, la pièce de David Paquet dresse le portrait d’adolescents sans stéréotypes. Un approfondissement bienvenu, loin des adolescents hébétés et sans nuances que l’on nous propose parfois.

À la fois acteurs, danseurs et parfois acrobates, les comédiens offrent une performance dynamique et expressive. Le travail de la scénographe Amélie Trépanier, donne vie aux différents plans de la scène. La forêt de cordes, décor graphique particulièrement ingénieux, apporte mystère et poésie aux moments de liberté que recherchent les personnages.

Enfin, la mise en scène de Olivier Arteau alterne entre dialogues intimes et actions sportives très maîtrisées. Les chorégraphies, de Fabien Piché, sont l’un des points forts et originaux de cette production du théâtre du Trident.

L’Éveil du Printemps est présentée du 24 janvier au 18 février au théâtre du Trident. Pour découvrir notre entrevue avec David Paquet, l’auteur de la pièce, suivez ce lien.

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