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Nous sommes dus

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

Depuis que le Rouge et Or football a vu le jour, ce sport a pris pas mal d’expansion dans la région et nous sommes devenus un bon marché de football. Des foules enthousiastes et impressionnantes en témoignent depuis longtemps au stade du PEPS. 

Une chronique de Martin Claveau

Ça fait plusieurs années que les dirigeants de la Ligue canadienne de football (LCF) le reconnaissent et disent, à qui veut les entendre, que Québec représenterait un marché de choix leur ligue et qu’ils aimeraient qu’une équipe voit le jour ici. Pourtant, rien ne se passe. C’est à croire que personne ne s’intéresse à un tel projet dans la région. Pourtant, ça aurait du sens. Personnellement, je crois que ce serait bon pour Québec d’obtenir une équipe dans cette ligue. Je ne crois pas que ça porterait tant ombrage que ça au football universitaire et ça nous permettrait de participer à des rendez-vous sportifs majeurs qui intéressent les gens au niveau national. Ça nous permettrait aussi de rivaliser avec des villes de notre dimension. 

Le calibre de la LCF se situe juste en dessous de celui de la NFL aux États-Unis et demeure comparable à celui de ligue américaine de hockey, c’est à dire le 2e meilleur que le sport ait à offrir. Les salaires de la LCF sont raisonnables et sont à la portée de villes comme Hamilton et Régina, donc de la nôtre. 

Il y a, bien sûr, le problème de disponibilité d’un stade pour jouer qui nuirait au projet. Je crois cependant que, pendant quelques années, une entente avec l’Université Laval serait possible à ce niveau.

À la longue, à force de ne plus avoir les Nordiques à applaudir, on dirait que nous sommes collectivement devenus peu ambitieux en matière de championnats sportifs. Nous avons une équipe de hockey junior qui se bat contre Rimouski et Val d’Or.  Nous avons aussi une équipe de baseball qui domine outrageusement une ligue, où les plus grosses foules et le plus grand intérêt se trouvent ici. Une ville comme Laval, qui est pourtant plus petite que la nôtre, est bien mieux pourvue en matière d’équipe sportives.

Nous sommes devenus de gros poissons dans les petits aquariums que sont les ligues de hockey junior des maritimes et du Québec (LHJMQ) et la ligue Frontier au Baseball. Sans rien enlever à ses deux circuits, rien ne nous empêche d’être plus ambitieux.

Notre ville a une population importante et une économie solide. Depuis trop longtemps maintenant, nous sommes absents de tous les championnats de sports de premiers, deuxièmes ou même de troisième ordre en Amérique du Nord. 30 ans après le départ des Nordiques, il serait temps d’arrêter de jouer seuls dans notre carré de sable. Il serait temps qu’on ait une équipe qui nous représente dans une ligue professionnelle digne de ce nom. 

Amenez-nous donc la ligue canadienne de football, ça ne remplacera jamais les Nordiques, mais il faut vivre avec son temps et selon nos moyens.  Contrairement à la LNH, cette ligue a de l’intérêt pour nous, alors il serait peut-être temps qu’on s’y intéresse un peu.

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