La Maison de la littérature, qui accueille des acteurs de toutes les étapes de la création littéraire, se veut un catalyseur au service de l’industrie, tout en demeurant un lieu de rencontre pour un public élargi.
Xavier Renald
L’organisation entend marquer le coup de sa dixième année d’existence avec des activités s’étalant sur plusieurs mois.
Une plaque tournante pour l’industrie littéraire de Québec
Plus qu’une simple bibliothèque de quartier, la Maison de la littérature est un lieu d’accueil et de résidence pour plusieurs auteurs et autrices, qui bénéficient d’espaces dédiés à la création, tout en profitant d’installations enchanteresses. Près de 500 artistes y sont accueillis annuellement.
Au cours des 10 dernières années, la Maison de la littérature a développé son offre afin de soutenir les auteurs dans leur démarche. « On est dans une période assez difficile pour les arts, pour la culture en général,[…]. Nous on veut être là pour appuyer le milieu, la carrière des artistes », explique Tania Massault, responsable de la promotion, du développement des publics et partenariats privés de la Maison de la littérature.
« La mission est restée la même : c’est vraiment l’idée de soutenir la création, d’aider à la diffusion des arts littéraires. »
Tania Massault
Véritable partie prenante de l’écosystème culturel et artistique de Québec, la Maison de la littérature est également une vitrine pour les œuvres québécoises, qui composent 90 % de son répertoire.
Issue d’un partenariat entre la Ville de Québec et l’Institut canadien de Québec (ICQ), la Maison de la littérature est située en plein cœur du Vieux-Québec, au sein de l’ancien temple Wesley. Sa création en 2015 a assurément contribué à la désignation Québec, ville de littérature UNESCO selon Mme Massault.
Une bibliothèque accessible à tous
Même si la Maison de la littérature a une vocation différente des autres bibliothèques de la ville de Québec, le grand public y est lui aussi bienvenu. « Souvent on fait la blague de dire “ Bienvenue dans votre maison” », explique Tania Massault.
« Je pense qu’il y a une perception extérieure de “oh, j’ai un peu peur, ça a l’air pour les initiés”, mais le coeur même de la Maison de la littérature c’est d’être une bibliothèque municipale publique, donc c’est un lieu qui est gratuit, qui est ouvert à tous. »
Tania Massault
Près de 100 000 personnes fréquentent la Maison de la littérature chaque année. Les travaux qui ont actuellement cours ne freinent pas l’achalandage indique Mme. Massault, qui assure que la participation à leurs activités demeure excellente.

De plus, la Maison de la littérature remplit un rôle social important, dans une ère où la polarisation idéologique est de plus en plus palpable. Dans ce contexte, Mme Massault estime que l’établissement offre un cadre propice au dialogue permettant de nuancer les discussions et d’atténuer les clivages : « on a besoin de lieux, d’espaces, d’échanges, de liberté, où il y a la possibilité de faire des débats dans un cadre qui protège des dérives politiques. »
Une année de festivités
La programmation complète entourant les festivités des 10 ans de l’institution sera dévoilée le vendredi 14 novembre. Des activités diversifiées seront offertes dans l’espoir d’attirer le public en grand nombre.
« On fait une programmation spécifique pour célébrer pendant un an, parce que célébrer juste une journée c’est trop triste. »
Tania Massault
La Maison de la littérature offre 80 % de ses activités totalement gratuitement. Les travaux, qui devraient prendre fin au cours de l’année, modifient légèrement les horaires d’ouverture. Le public peut donc s’y rendre entre 13 h et 20 h du mardi au vendredi, de 10 h à 19 h le samedi, ainsi que de 10 h à 17 h le dimanche. Elle est également accessible en dehors des heures d’ouverture lors des spectacles et activités.

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