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Marche macabre : les Plaines d’Abraham comme vous ne les avez jamais vues

Charles-Olivier Jean, je suis guide animateur de la Marche macabre; (Photo : Juliet Nicolas)

Chaque automne, la Commission des champs de bataille nationaux propose une série d’activités immersives pour faire découvrir l’histoire autrement. Parmi elles, la Marche macabre se distingue par son approche théâtrale et sensorielle : une visite guidée nocturne qui plonge les participant·es dans les récits les plus sombres du passé de Québec.

Par Juliet Nicolas

Un parcours nocturne sur les Plaines

Le rendez-vous est donné à la tour Martello 2. À la lueur des lanternes, James Murray, gouverneur britannique du XVIIIe siècle, guide les visiteurs à travers les Plaines.

« Il faut se rappeler que les Plaines, à l’extérieur des murs de la ville, étaient un endroit très dangereux dans le passé », rappelle Charles-Olivier Jean, guide animateur. « Elles ont été le théâtre de nombreux meurtres, de duels et de prostitution. Ce sont ces histoires que nous faisons revivre. »

La Marche macabre donne ainsi corps à des récits où se mêlent folklore, superstition et mémoire des lieux. Elle embrasse donc une vaste période, du XVIIe siècle au début du XXe, en évoquant la Nouvelle-France, les batailles, les duels, mais aussi les châtiments et exécutions qui marquaient l’époque.

Des personnages troublants et fascinants

À chaque halte, les visiteurs rencontrent des personnages d’époque. Les comédiens incarnent avec justesse un voleur, un chasseur de trésors ou encore un chirurgien militaire, et soignent costumes et dialogues pour offrir une expérience crédible et immersive.

Certaines histoires proviennent d’archives judiciaires et de journaux anciens, d’autres relèvent du folklore québécois. Parmi les récits marquants, on évoque l’exécution de David McLean, ou encore la légende de la Corriveau, accusée de sorcellerie. Sans oublier Jack à la lanterne, qui ramène aux origines d’Halloween, héritées de la fête celtique de Samhain, bien avant que la citrouille ne devienne le symbole nord-américain de la célébration.

« C’est une curiosité morbide, mais c’est humain », reconnaît Charles-Olivier Jean. Pour lui, l’histoire n’est pas un médium mort : en incarnant ces figures du passé, les animateur·trices réveillent une mémoire parfois troublante, mais essentielle pour comprendre ce qui nous précède.

Une programmation riche

La Marche macabre s’inscrit dans une programmation d’Halloween variée, proposée du début octobre à la mi-novembre. On y retrouve Le dernier verre du condamné, une soirée dans une taverne du XIXe siècle avec récits de justice militaire et dégustation de bières (18 ans et plus).

S’ajoutent Horreurs du bon vieux temps, qui explore les réalités sanitaires du XIXe siècle dans la tour Martello 4, et Peur bleue, une nouveauté conçue pour faire frissonner les plus téméraires. Les familles peuvent aussi participer à Abracadabra, une chasse aux trésors sur les Plaines, ou découvrir les œuvres du Jardin d’automne au Jardin Jeanne-d’Arc.

Jack à la lanterne de Patrick Lavallée au Jardin Jeanne-d’Arc

Infos pratiques

La Marche macabre se poursuit les 25 et 31 octobre ainsi que le 1er novembre. Elle propose deux départs chaque soir à 19 h et 21 h. Le point de départ est situé à la tour Martello 2. L’activité est recommandée à partir de 13 ans et coûte 17 $ plus taxes. Pour découvrir l’ensemble des activités et réserver, rendez-vous sur le site officiel des Plaines d’Abraham.

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