Claude Villeneuve estime que la connaissance des enjeux qu’il a développée en tant que conseiller municipal fait de lui le meilleur candidat pour remplir le rôle de maire de la Ville de Québec.
Xavier Renald
Le chef du parti Québec d’abord a annoncé les grandes lignes de sa plateforme électorale jeudi matin lors d’une conférence de presse dans le quartier Montcalm. Il croit être le deuxième choix de beaucoup d’électeurs, alors qu’il récoltait 7% des intentions de vote en juin.
Simplifier, rassembler et investir : une vision sur trois mandats
Le programme de Québec d’abord est basé sur trois principes : simplifier, rassembler et investir. Claude Villeneuve a indiqué vouloir agir sur ces trois principes pendant trois mandats, ce qui implique que son parti reste au pouvoir jusqu’en 2037.
Construit à partir d’échanges avec les citoyens sur le terrain, le programme vise à « remettre la population au cœur des décisions municipales. »
Présentée comme une « trajectoire », la plateforme et les propositions du parti sont selon Claude Villeneuve, un plan de gouvernance qui offre une prévisibilité aux orientations qu’il mettra en place, s’il est élu.
Dans un premier mandat, le candidat souhaite « mettre les affaires en ordre » et lancer les projets prioritaires. Ensuite, de 2029 à 2033, il réaliserait et construirait la majorité de ses projets. Finalement, le troisième mandat servirait à consolider les réalisations des deux mandats précédents.
Conscient de la complexité de certains enjeux, comme celui de l’itinérance, Claude Villeneuve ne veut pas faire de promesses irréalisables. « Je regarderais les gens de Québec dans les yeux et je leur dirais que je vais régler la crise de l’itinérance en quatre ans, je leur mentirais », a soulevé M. Villeneuve, faisant ainsi un clin d’œil à la cible d’itinérance zéro de Bruno Marchand en 2021.
Réduction de moitié de la taxe sur l’immatriculation
Les propositions du parti s’articulent autour de huit thèmes différents. Si Claude Villeneuve est en faveur d’un tramway, il souhaite tout de même réduire de 30 $ la taxe sur l’immatriculation, qui est actuellement fixée à 60 $ par véhicule. Cette taxe a pour vocation de financer le transport en commun sur le territoire de la ville. Il croit également que le RTC devrait être soumis à un audit complet afin d’optimiser le service.
Par ailleurs, il assure que Québec d’abord ne coupera pas dans le service àVélo. « C’est un bon service, les gens aiment ça. » il dénonce toutefois l’utilisation des revenus générés par la taxe sur l’immatriculation pour financer ce service. « Je ne pense pas que c’était légitime », dit-il à ce sujet.
Afin de réduire le fardeau financier des propriétaires, Québec d’abord propose notamment l’abolition des droits de mutation pour l’achat d’une première résidence ainsi que le paiement des taxes municipales en 12 versements.
Autre proposition phare : la création d’une Cité des sports au parc Victoria. Cette nouveauté serait réalisée en partenariat avec le privé et les milieux scolaires. La construction d’un stade de soccer visant à accueillir des équipes professionnelles, masculines et féminines, fait partie du projet.
Au niveau du logement, Claude Villeneuve veut doubler la cible annuelle de logements sociaux ou communautaires pour atteindre 1 000 unités par année. À terme, il souhaite construire 60 000 nouveaux logements d’ici 2037.
En matière de culture, le parti qui forme l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville veut organiser une commémoration d’envergure internationale pour les 500 ans de la venue de Jacques Cartier, en collaboration avec Wendake.
Tous les engagements dévoilés ce matin seront chiffrés dans les prochaines semaines, durant la campagne électorale.
Rallier les insatisfaits
Selon Claude Villeneuve, beaucoup de citoyens sont insatisfaits du travail de l’administration Marchand depuis son élection en 2021 et souhaitent voir du changement. À la lumière des événements qui ont entaché la campagne de Leadership Québec, il constate que « beaucoup de gens se rendent compte Sam Hamad n’est pas une alternative sérieuse ». À son avis, il est celui vers qui les insatisfaits doivent se tourner pour bloquer un second mandat au maire Marchand.
« Je pense que Mme Smith et M. Lachance sont trop polarisants pour y arriver. Le seul qui est en mesure de rallier assez de monde pour faire en sorte que Bruno Marchand n’ait pas de deuxième mandat, c’est moi. »
Claude Villeneuve
« Bruno Marchand, quand il s’est prononcé sur le tramway durant la campagne de 2021, il ne connaissait pas la ville, il ne connaissait pas le projet », a indiqué M. Villeneuve. « Je suis plus prêt à devenir maire de Québec [que tous les autres candidats] dans cette course-là, mis à part celui qui l’est déjà », a poursuivi M. Villeneuve, en rappelant qu’il a été membre du bureau de réalisation du projet de tramway.
Il soutient toutefois ne pas vouloir que la campagne porte uniquement sur le réseau de transport structurant. En présentant ses engagements électoraux aujourd’hui, deux semaines avant le début officiel de la campagne électorale, le conseiller de Maizerets-Lairet espère faire parler de son parti.
Un respect du positionnement de Suzanne Verreault
Claude Villeneuve a réagi au soutien de l’ancienne directrice de son parti et ex-conseillère du district de Limoilou Suzanne Verreault au candidat du parti Québec Forte et Fière, Raymond Poirier.
« Raymond c’est un gars solide, qui a beaucoup donné à Limoilou et qui a encore beaucoup à offrir. […] Je comprends tout à fait ce que Suzanne peut voir en lui », a souligné M. Villeneuve, qui dit respecter le fait que Mme Verreault s’est abstenue de commenter la course à la mairie. « Je suis assez proche de Suzanne pour savoir ce qu’il y a dans son cœur », a-t-il ajouté.
Le parti mené par Claude Villeneuve doit encore trouver des candidats dans onze districts, notamment dans celui de Limoilou. La date limite pour le dépôt de candidature est le 3 octobre.
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