Pour la 14e édition de cette fête du septième art, les organisateurs visent à mettre en avant le regard des femmes sur les grands enjeux contemporains.
Xavier Renald
Le Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ) s’est renouvelé depuis 2023 dans le but de devenir le festival de cinéma le plus citoyen au pays. Ce virage social-politique a permis au FCVQ d’augmenter son achalandage de 30% selon le directeur général Hugo Latulippe.
Renverser la tendance
En cette année difficile pour les droits des femmes, la directrice de la programmation du FCVQ Helen Faradji souhaite mettre en valeur des propositions qui soulignent la résilience des femmes à travers les turbulences politiques qu’elles rencontrent.
Ainsi, sur les 10 films en compétition, 9 présentent le monde à travers le regard des femmes, les « héroïnes » de la programmation. En plus de la compétition du festival qui sera jugée par un jury présidé par Anne-Élisabeth Bossé, le focus « comment résister ? », qui propose des films touchant à des sujets chauds comme le droit à l’avortement, fera réfléchir les spectateurs.
« Au FCVQ, on croit au pouvoir infini du cinéma d’ouvrir nos perspectives, de nous donner du courage, de nous inspirer. »
Helen Faradji, directrice de la programmation du FCVQ
Parmi les femmes qui seront mise en avant-scène lors du festival : Angela, femme sourde qui attend un enfant, est le personnage principal du film Sorda, prix du public au dernier festival de Berlin. Anna Kiri est quant à elle une jeune femme en écriture de son premier roman, interprétée par Catherine Brunet.
Des discussions avec des intervenantes invitées suivront chaque projection pour animer les échanges sur les différentes thématiques abordées. Suzie Bouchard, Catherine Dorion, Micheline Lanctot ou encore Laure Waridel font partie des nombreuses femmes qui participeront à ces réflexions.
Plus d’accessibilité
En plus de diffuser des films gratuitement à Place d’Youville et à Place Dis Oui (8, rue Vallière), le FCVQ offre trois types de tarification pour rendre l’expérience la plus accessible possible. La tarification inclusive vise donc à permettre aux gens à plus faible revenu, qu’importe leur groupe d’âge, de participer à ce rendez-vous cinématographique à un prix réduit à moins de 100 $. « C’est vraiment important pour nous que le cinéma soit pour tout le monde donc on laisse les gens juger du tarif qu’ils ont à mettre pour venir au festival », a expliqué la directrice des communications du FCVQ, Audrey Pedneault.
La Place Dis Oui sera également le théâtre d’une grande fête, avec orchestre, de trois heures, le vendredi 12 septembre dès 18h. À cette occasion, les spectateurs présents pourront participer à un tournage, qui sera projeté en direct sur le mur extérieur de la place. Cette initiative est issue du collectif Théâtre Rude Ingénierie, qui a baptisé le terrain Place Dis Oui et qui vise à l’animer par des activités citoyennes et artistiques.
Le centre-ville pris d’assaut
Les projections du festival auront lieu à travers six endroits répartis un peu partout au centre-ville. Outre les places D’Youville et Dis Oui, le Cinéma Beaumont, le Diamant, le Musée national des beaux-arts du Québec et la Poudrière de l’Esplanade accueilleront les cinéphiles pour présenter 126 films, dont 76 du Québec.
En parallèle du festival, l’exposition Jean-Marc Vallée : Mixtape, présentée gratuitement (avec réservation) au Diamant, est prolongée jusqu’au 28 septembre. L’exposition, qui a été réalisée en collaboration avec le FCVQ, présente l’univers musical qui a influencé le mythique réalisateur québécois. De plus, le prix du public du festival porte le nom Jean-Marc Vallée depuis 2023.
La 14e édition du FCVQ est présentée du 10 au 14 septembre. Pour connaître tous les détails sur la programmation et sur les tarifications, visitez le site web de l’organisation.
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