La Ville de Québec est la première au pays à intégrer le projet Green Light de Google, une initiative présente dans 19 villes réparties sur quatre continents.
Par Alexandre Morin
Basé sur l’intelligence artificielle (IA), le programme analyse en temps réel les données de circulation recueillies par Google Maps et suggère des ajustements aux feux de signalisation. Offert gratuitement par l’entreprise, il vise à améliorer la fluidité des déplacements tout en réduisant la congestion et les émissions de gaz à effet de serre.
Cette collaboration n’a engendré aucun coût pour les contribuables. L’initiative s’inscrit dans une démarche d’engagement environnemental de Google, qui compare ce projet à son service d’« éco-routes » déjà intégré à Google Maps, lequel propose les trajets nécessitant le moins de carburant.
Pour l’entreprise, Green Light représente une manière de faire sa part pour l’environnement en aidant les villes à réduire leur empreinte carbone.
« Québec est l’une des villes les plus à l’avant-garde en matière de mobilité intelligente en Amérique du Nord. Il est donc naturel qu’elle soit la première municipalité canadienne à s’associer à Google, une entreprise technologique de renommée mondiale, pour utiliser l’intelligence artificielle (IA) comme outil d’aide à la lutte à la congestion », a déclaré le maire Bruno Marchand. « Un projet novateur comme Green Light nous permet d’optimiser notre réseau routier concrètement, en rendant les déplacements plus fluides et efficaces. »
Des ajustements aux intersections clés
Dans le cadre du projet, les cycles de feux de circulation de onze intersections stratégiques ont été ajustés.
Parmi elles, on retrouve notamment l’intersection Saint-Sacrement et Semple, où un décalage de 15 secondes en heure de pointe a été corrigé pour fluidifier le passage vers le boulevard Charest. D’autres intersections, comme Jean-Talon et Bocage ou encore Ormière et Verret, ont également bénéficié d’optimisations.
Résultats obtenus avec les ajustements mis en place aux intersections
Les données présentées par la Ville montrent que, depuis la mise en place de l’intelligence artificielle aux intersections ciblées, le nombre d’arrêts a diminué de 12 %. Cela représente une économie annuelle estimée à 202 353 litres d’essence et plus de 22 500 heures de fonctionnement moteur évitées.
Ces gains sont attribués à la réduction des arrêts et des redémarrages fréquents, considérés comme l’une des principales sources d’émissions polluantes et de gaz à effet de serre en milieu urbain.
Une approche complémentaire
Pour Google, ce type d’initiative s’inscrit dans une démarche plus large de mise à profit de l’intelligence artificielle au service des collectivités.
« Grâce au projet Green Light, nous utilisons l’IA pour réduire la congestion routière et les émissions en ville. Nous sommes ravis d’offrir cet outil gratuit à la Ville de Québec, qui devient ainsi la première ville canadienne à adopter Green Light », a affirmé Laurence Therrien, gestionnaire des affaires publiques chez Google Canada.
La Ville de Québec et Google prévoient de poursuivre leur collaboration afin d’élargir l’application du projet sur l’ensemble du réseau routier municipal.
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