Il y a peu de domaines où l’on peut se vanter d’être rapide à réagir à Québec. En général ici, les choses progressent à la vitesse où le Mont-Bélair s’érode et les changements se font quand ils s’imposent à nous comme une verrue dans la face.
Une chronique de Martin Claveau
Le tramway et le 3e lien demeurent les plus belles pièces à conviction du fait que notre ville est conservatrice. En fait, je constate qu’il y a pratiquement un seul domaine où nous sommes en avance sur notre temps à Québec.
Ce sont les pistes cyclables.
De là, je pose la question suivante. Est-ce que ça va trop vite pour notre population, tous ces corridors qu’on réserve au vélo?
Depuis un moment, la ville a l’air comme pressée par les changements climatiques et la fin du monde anticipée qui vient avec. L’administration multiplie les corridors cyclistes comme le vin aux noces de Cana. Comme ça s’est sans doute passé à ce moment-là, à la longue, les gens finissent par être un peu saouls et ils finissent par s’injurier…
Moi qui me promène pas mal avec mon bicycle bleu, en ville, j’ai de la misère à suivre et je constate que ça ne se « garroche» pas tant que ça sur tous les nouveaux corridors pour les vélos. Bien des gens en ont aussi un peu marre de tous ces bouts de peinture vert qu’on ne comprend jamais trop à quoi ça sert.
II y a récemment eu de belles pointes dans l’utilisation du vélo et c’est tant mieux. Construisons là-dessus et essayons de consolider ce que nous avons.
Je pense donc que serait, peut-être, une bonne chose de prendre une petite pause de nouveaux corridors vélo pour faire la promotion de ceux qui existent.
Personne ne se plaindra qu’on en fasse d’autres quand ceux que nous avons présentement seront achalandés, comme l’autoroute de la capitale, le matin à 7 heures et demie.
Après tout, le progrès, comme un vélo, ça se mange un morceau d’éléphant à la fois ou quelque chose du genre…
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