(Limoilou) La cheffe de Transition Québec, accompagnée de sa colistière, nous explique leur attachement à Limoilou ainsi que leurs perspectives pour le quartier.
Xavier Renald
Un quartier qui lui rappelle d’où elle vient
Bien que Jackie Smith habite Québec depuis 2006, elle est originaire d’Hamilton, une ville industrielle de l’Ontario. C’est d’ailleurs le côté industriel de Limoilou qui lui rappelle sa ville d’origine. Dans les deux villes, l’enjeu de la qualité de l’air affecte le quotidien des citoyens, indique celle qui siège comme conseillère municipale de Limoilou depuis 2021.
« Quand je visitais les appartements dans le quartier, j’étais surprise de voir les gens se croiser dans la rue et arrêter pour se parler. Je me suis dit que ce serait intéressant de vivre dans une communauté tricotée-serrée. »
Jackie Smith
Les luttes citoyennes figurent parmi les raisons qui ont donné envie à la cheffe de Transition Québec de s’impliquer dans sa communauté. « Le fait que les citoyens se mobilisaient contre le port, contre la poussière rouge et le nickel, ça m’a beaucoup interpellée », soutient Jackie Smith.
Des sources de fiertés pour le quartier
Jackie Smith s’implique en politique depuis une dizaine d’années. Elle a d’abord été élue sur le conseil de quartier de Montcalm, puis du Vieux-Limoilou avant de devenir conseillère municipale. Parmi ses plus grandes fiertés, elle cite le verdissement de la partie sud de Limoilou, rappelant qu’une centaine d’arbres a été plantée dans ce secteur au cours des dernières années. « On a réussi à le faire, même si c’est difficile d’en faire une priorité, parce que ça coûte cher », dit-elle, soulignant qu’il s’agissait d’une demande du conseil de quartier en 2016 alors qu’elle en faisait partie.
Dernièrement, la pression qu’elle exerce depuis quelques années sur la Ville dans le dossier de l’acquisition des ruelles de Limoilou a porté fruit. En effet, la Ville de Québec a annoncé son intention de faciliter l’acquisition et le verdissement des ruelles orphelines par les citoyens.
À l’échelle de la ville, Jackie Smith considère que le programme de soutien à l’achat de produits d’hygiène personnelle durables, lancé en 2024 à son initiative, est un gain significatif pour les femmes mais aussi pour l’environnement. « Ça touche les valeurs de solidarité sociale, de féminisme et d’écologie de Transition Québec. Ça représente bien qui nous sommes », explique la candidate à la mairie de Québec.
Espérance Mfisimana veut un meilleur quartier pour sa fille
Du côté de la colistière de Mme Smith, la piqûre de la politique est survenue à la suite de la naissance de sa fille il y a quelques mois. « Je me suis dit que je voulais apporter quelque chose parce que je veux qu’en grandissant, elle aime le quartier autant que moi », raconte Espérance Mfisimana. Celle qui a grandi à Saint-Roch a récemment fait le choix de s’installer dans le quartier Maizerets. Ce qui lui plaît dans le quartier est la proximité entre les citoyens. « Je veux préserver le côté communautaire du quartier », dit-elle, lorsque questionnée sur ses motivations à se présenter en politique. Espérance assure qu’elle répondra à l’appel dans un éventuel débat des candidats du district de Limoilou.

Selon elle, l’accès au logement est le principal enjeu du quartier, suivi de la sécurité alimentaire. « Le coût des logements, ça entraîne d’autres problèmes, comme l’itinérance », indique-t-elle. « Le prix des aliments, c’est une chose, mais il faut aussi avoir accès à des aliments de qualité. Il faut avoir accès à des légumes frais, de la viande fraîche. On le voit dans les groupes d’entraide Limoilou, de plus en plus de monde demandent de l’aide », poursuit Mme Mfisimana.
À ces enjeux, sa cheffe Jackie Smith ajoute celui du transport. Cette dernière estime que les pistes cyclables existantes ne sont pas aménagées selon les besoins des enfants. « Aller de la bibliothèque au Patro Roc-Amadour, c’est dangereux pour les enfants. On ne veut pas que les enfants soient dépendants de l’automobile », explique-t-elle.
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