(Limoilou) Dans un entretien en compagnie de sa colistière Hélène Guillemette, le candidat à la mairie de Québec raconte comment Limoilou est devenu sa maison.
Xavier Renald
Hélène Guillemette et Claude Villeneuve, originaires respectivement de l’Abitibi et du Lac-Saint-Jean, ont adopté le quartier Limoilou dès leur arrivée à Québec, il y a maintenant plusieurs années. Aujourd’hui, ils s’impliquent pour redonner à la communauté qui les a si chaleureusement accueillis.
Choisir de bâtir sa vie ici
Une fois ses études terminées, Claude Villeneuve a œuvré dans les rangs du Parti Québécois sur la scène politique provinciale. Au départ, habiter à Limoilou, « ça s’est fait naturellement. C’était là où j’avais les moyens d’acheter une propriété », indique le chef du parti Québec d’abord.
Toutefois, après plusieurs années, il a fait le choix éclairé de s’établir dans le quartier : « c’est ici que je voulais bâtir ma vie adulte », explique-t-il. L’esprit de village qu’on retrouve dans le quartier, lui rappelle celui du Lac-Saint-Jean. L’accueil chaleureux des citoyens a également marqué Hélène Guillemette, qui est arrivée dans le quartier pour ses études collégiales au Cégep de Limoilou.
Auparavant chroniqueur dans plusieurs médias de la région de Québec, Claude Villeneuve brigue pour la première fois la mairie de Québec. Élu dans le district de Maizerets-Lairet en 2021, il est devenu chef du parti Québec d’abord, — anciennement Équipe Marie-Josée Savard — après le départ de cette dernière à la suite de l’élection municipale de 2021.
Le Marché Limoilou, une de ses plus grandes réalisations
Avant de devenir conseiller municipal, Claude Villeneuve a participé à la fondation du Collectif Rutabaga, qui organise le populaire Marché Limoilou. Cet événement, qui en est d’ailleurs à sa douzième édition cette année, est né d’une volonté de rapprocher les produits frais des citoyens, explique le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville. À son avis, la sécurité alimentaire et l’accessibilité des denrées demeurent des enjeux d’actualité dans le secteur.
La création de ce rendez-vous est l’une des plus grandes fiertés de Claude Villeneuve depuis qu’il s’implique dans sa communauté. « Je dis souvent que c’est la plus belle chose que j’ai fait avant de devenir père », dit-il en souriant.
En tant que conseiller municipal, M. Villeneuve estime qu’il peut résoudre un problème par jour, ce qui n’est pas le cas, selon lui, dans les paliers supérieurs de gouvernement : « Quand je suis arrivé du provincial au municipal, j’ai réalisé qu’on touche à beaucoup de choses avec la Ville ». Néanmoins, il n’est pas d’avis que les municipalités en font trop. « Je ne suis pas prêt à dire ça », indique-t-il, en rappelant que parfois, ce sont les gouvernements provinciaux et fédéraux qui abandonnent leurs responsabilités, laissant ainsi les villes avec des problèmes dans leur cour.
Une colistière motivée
Hélène Guillemette a été présentée il y a quelque temps comme candidate du parti dans le district de Maizerets-Lairet, à titre de colistière de Claude Villeneuve. Elle détient de l’expérience dans diverses organisations, notamment au Centre de réadaptation en dépendance de Québec, situé à quelques pas du district dans lequel elle fera campagne.
« Les enjeux de santé mentale, c’est très important pour moi », explique-t-elle. Depuis janvier, Mme Guillemette travaille avec l’équipe de Québec d’abord. Son chef Claude Villeneuve ne tarit pas d’éloges à son endroit : « Je dis souvent qu’elle est mon deuxième cerveau, parfois même mon premier ». Par ailleurs, la citoyenne de Maizerets compte déjà sur une expérience électorale. En effet, elle fut candidate pour le Parti Québécois aux élections de 2008 dans la circonscription de Jean-Lesage, terminant deuxième, devant un certain Jean-François Gosselin.
Si madame Guillemette est aussi active avec Québec d’abord, c’est surtout pour redonner du pouvoir aux citoyens. Elle critique durement la manière de procéder de l’administration actuelle dans plusieurs projets. Selon elle, la Ville ne consulte pas assez la population. « On fait des séances d’information où on prétend consulter les citoyens. Ce n’est pas comme ça que ça devrait fonctionner », exprime-t-elle. Son chef est d’avis que l’urgence d’agir dans certains dossiers, comme le logement, ne doit pas servir d’excuse pour faire les choses dans le désordre. Les deux candidats citent notamment la friche de la 41e rue comme une occasion à ne pas manquer en termes d’aménagement dans leur quartier.
Au moment d’écrire ces lignes, sept candidats ont été annoncés par le parti Québec d’abord en vue des élections du 2 novembre. Le chef Claude Villeneuve poursuit son recrutement et devrait présenter une équipe complète dans les prochaines semaines.
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