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Claude Villeneuve

De Bordeaux à la course électorale de Saint‑Roch–Saint‑Sauveur

Quentin Maridat portera les couleurs de Québec d’abord dans le district Saint‑Sauveur–Saint‑Roch lors des élections municipales du 2 novembre prochain.
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Animateur CKIA

Quentin Maridat, originaire de Bordeaux et installé à Québec depuis 15 ans, pousse plus loin son implication citoyenne en se présentant cette fois avec Québec d’abord au poste de conseiller municipal du district Saint‑Roch–Saint‑Sauveur.

Par Alexandre Morin

Milieu LGBTQ+, Fête Arc‑en‑Ciel, associations étudiantes, conseil d’administration de la Caisse Desjardins de Québec, l’Institut canadien de Québec… Quentin Maridat n’a jamais cessé de s’impliquer activement depuis son arrivée à Québec.

Au‑delà de toutes ces implications, l’élément déclencheur qui l’a poussé à se lancer en politique est son engagement dans le dossier de l’église Saint‑Sauveur.

En effet, M. Maridat a mis sur pied une mobilisation citoyenne afin que, malgré sa vente, l’église Saint‑Sauveur conserve une vocation collective.

« Toutes ces implications ont vraiment comme point commun de fournir des services aux gens de la ville, que ce soit des services financiers, culturels, des services qui sont simples et qui répondent à leurs besoins et ça c’est une des grosses lacunes que, dans les dernières années, j’ai pu constater à la Ville de Québec », résume‑t‑il pour expliquer que le bilan de l’administration actuelle l’a amené à faire le choix de se lancer en politique.

Un constat de déclin et un appel au dialogue

Il déplore le manque de proactivité de la Ville pour répondre aux besoins des citoyens et pour offrir des services simples à la population, un discours qu’il retrouve chez Claude Villeneuve et qui l’a séduit.

« En étant sur plusieurs conseils d’administration puis impliqué dans le quartier, j’ai aussi pu voir les résultats des sondages que font les organismes auprès de la population […] ce que nous dit la population, c’est essentiellement un sentiment de déclin de la basse-ville très important dans les dernières années, un sentiment aussi de perte de sens et d’influence de la population », affirme‑t‑il, ajoutant que ces constats, en plus de celui de la division et de la polarisation entre les différentes franges de la population, l’ont amené à vouloir faire le saut en politique.

« Ce sentiment d’être tout le temps les uns contre les autres, les autos contre les vélos et les piétons, les plus démunis et les itinérants contre les commerçants et les familles, etc., et ce que nous disent les gens : on ne veut pas de ça, on veut que nos quartiers restent mixtes, restent diversifiés, mais on est comme pris dans cette logique car on n’a pas d’espace où se parler », indique‑t‑il en promettant que, s’il est élu, il y aura plus de place pour le dialogue avec les citoyens et les organismes.

N’ayant pas de voiture, M. Maridat dit tout à fait comprendre et respecter ceux qui en ont, dénonçant au passage la polarisation politique qu’il dit ressentir entre les différentes manières de vivre des citoyens.

Revitaliser les artères commerciales

Quentin Maridat et Québec d’abord veulent dynamiser les deux principales artères commerciales du district Saint‑Roch–Saint‑Sauveur, soit les rues Saint‑Vallier et Saint‑Joseph.

« On voit que les deux quartiers ont des enjeux avec leur artère commerciale […] il faut absolument avoir une stratégie sur plusieurs années, pas déverser des centaines de milliers de dollars parce qu’on est en année électorale, il faut une stratégie concertée sur plusieurs années et structurante », exprime‑t‑il.

Il souligne qu’en tant que conseiller municipal, il souhaiterait miser davantage sur l’accessibilité aux quartiers pour soutenir la vitalité de leurs artères commerciales.

« On fait pas vivre un salle de spectacle, on fait pas vivre un restaurant étoilé avec juste les gens qui peuvent venir à pied ou à vélo, il faut qu’il y ait de l’accès pour ça », affirme‑t‑il, promettant entre autres l’ajout d’espaces de stationnement pour permettre aux citoyens venant de l’extérieur de Saint‑Roch et de Saint‑Sauveur de profiter de Saint‑Vallier et de Saint‑Joseph.

« Pas plus [de stationnements] au sens n’importe comment, il faut que ce soit planifié », ajoute‑t‑il.

Des réserves sur le réaménagement de Saint‑Vallier Ouest

Concernant le réaménagement actuel de la rue Saint‑Vallier Ouest, le candidat et résident du quartier Saint‑Sauveur déplore plusieurs aspects du projet : pas assez de verdissement, absence de piste cyclable, retrait de cases de stationnement, ainsi que l’implantation d’un sens unique et la modification des trajets d’autobus, ce qui, selon lui, nuira à l’accessibilité au transport en commun.

« Encore une fois, ça partait d’un bon sentiment, on était plutôt d’accord de dire que cette rue avait besoin d’amour », avoue‑t‑il.

Itinérance et leadership politique

Concernant les enjeux liés à l’itinérance qui touchent particulièrement le quartier Saint‑Roch, Quentin Maridat ne passe pas par quatre chemins : c’est une véritable crise selon lui, négligée par l’administration Marchand.

Il déplore le manque de leadership et le manque de sens politique de Bruno Marchand, qui, selon lui, n’a pas été en mesure d’obtenir des gains pour la Ville auprès du gouvernement du Québec, tant dans ce dossier que dans celui du transport.

« C’est une question de leadership et d’influence, l’administration Marchand nous a démontré que le tramway ils n’ont jamais réussi à incarner un leadership, Saint‑Roch ils n’ont jamais réussi à incarner un leadership et à chaque fois ils sont en train d’attendre les renailles que le gouvernement veut bien leur donner et on perd des années », lance celui qui a déjà été attaché parlementaire et conseiller politique au Parti Québécois.

« Le maire Labeaume a prouvé qu’on pouvait avoir de l’influence, le maire Marchand a prouvé qu’on pouvait aussi ne pas en avoir ».

Quentin Maridat, candidat de Québec d’abord dans le district Saint-Roch-Saint-Sauveur

Il promet que Québec d’abord établira une stratégie à long terme, tout en travaillant avec les organismes communautaires et le gouvernement du Québec pour lutter contre les enjeux liés à l’itinérance et l’insécurité qui sévissent dans le quartier Saint‑Roch.

Une vision pragmatique avec Québec d’abord

M. Maridat voit Claude Villeneuve comme  l’homme de la situation , au centre des préoccupations des citoyens et non dans l’idéologie politique comme les autres partis, selon lui.

Étant père de famille qui élève ses enfants dans un quartier de Québec, Claude Villeneuve est, selon le candidat, le mieux placé pour comprendre les enjeux de la population.

« Québec d’abord est un parti équilibré, qui ne fait pas d’idéologie et qui répond aux besoins tels qu’ils sont. Ça, pour moi, être pragmatique et équilibré c’est la priorité dans une administration municipale », exprime M. Maridat.

« On me dit souvent est‑ce que vous voulez du stationnement ou du vélo, bin on veut les deux », donne‑t‑il en exemple pour illustrer que Québec d’abord se situe au centre, entre Québec Forte et Fière (QFF) de Bruno Marchand et Leadership Québec (LQ) de Sam Hamad.

Corridors VivaCité

Sur les corridors VivaCité (CVC), ces corridors quatre saisons qui se distinguent par les bollards et leur marquage vert au sol, Quentin Maridat reconnaît que l’idée est bonne à la base. Il émet toutefois plusieurs constats qu’il n’arrive pas à s’expliquer, notamment le fait que les corridors actuels ne répondent pas aux besoins réels des cyclistes selon lui.

« Dans Saint‑Sauveur, ils ont fait un corridor vélo sur Marie‑de‑l’Incarnation, il y avait déjà une piste cyclable sur Montmagny qui est littéralement la rue parallèle à Marie‑de‑l’Incarnation […] On a eu l’exemple aussi du chemin Sainte‑Foy et pareil, même situation, absolument il fallait mettre la piste cyclable sur Sainte‑Foy quand il y en avait déjà une sur Père‑Marquette », indique Quentin Maridat, qui soulève comme possibilité que les artères des CVC ont plutôt été choisies dans une perspective de visibilité plutôt que d’efficacité.

Il salue tout de même que les infrastructures ont permis de réduire la vitesse automobile, notamment sur Marie‑de‑l’Incarnation et s’engage à favoriser la mobilité dans la basse‑ville.

Quentin Maridat raconte qu’il est tombé amoureux de Québec et de ses quartiers il y a 15 ans. Après un stage politique dans la Vieille Capitale, il a senti qu’il avait trouvé sa place et a décidé d’y rester plutôt que de retourner en France

Il explique qu’il a trouvé ici non seulement l’amour, mais aussi un véritable foyer dans Saint‑Sauveur. Ce qui l’a marqué dès son arrivée, c’est la facilité des gens de Québec à ouvrir leur porte, à faire confiance aux nouveaux et à les accueillir dans leurs projets.

Séduit par l’ambiance unique et la douceur de vivre de la ville, il dit aimer les possibilités qu’offre Québec comparé à la France. Et alors qu’il se lance en politique municipale, il affirme avoir hâte de débattre d’idées avec les autres candidats du district pour contribuer à l’avenir de cette ville qu’il chérit profondément.

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